Ouganda-Tanzanie: la BAD assure qu’elle n’a pas prévu de financer l’oléoduc d’exportation de l’Afrique de l’Est




L’institution financière multilatérale dément des informations relayées par certaines organisations de la société civile et des défenseurs du climat sur les engagements supposés de la BAD envers le projet EACOP. La Banque dit être tournée vers le financement des énergies renouvelables

 

La Banque africaine de développement (BAD) ne s’est pas engagée à soutenir une partie prenante au projet d’oléoduc d’exportation de l’Afrique de l’Est (East African Crude Oil Pipeline, EACOP), selon un communiqué publié par l’institution le 18 avril.

Bien plus, assure la banque, la Facilité de préparation des projets d’Infrastructures du NEPAD (FPPI – NEPAD) n’a pas fourni de financements à une entreprise privée pour des projets du secteur pétrolier et gazier aval en Afrique de l’Est.

L’institution financière multilatérale indique que le communiqué vise à “réfuter” des informations relayées par certaines organisations de la société civile et des défenseurs du climat sur le soutien supposé de la BAD au projet EACOP.

En 2019, la Banque indique avoir dirigé 36% de ses financements approuvés vers l’action climatique. L’objectif étant de “doubler” les engagements dans la finance climatique à 25 milliards de dollars entre 2020 et 2025.

Entre 2016 et 2019, la Banque soutient que les projets d’énergies renouvelables ont constitué en moyenne 85% des projets qu’elle a financés dans la production d’électricité.

Le projet EACOP, qui présenterait de potentiels impacts sociaux et environnementaux importants, ne fait pas partie du programme de prêts de la Banque, selon le communiqué, qui souligne que la priorité de l’institution est tournée vers les énergies renouvelables.

Le projet EACOP, auquel sont associés les gouvernements ougandais et tanzanien, prévoit la construction d’un oléoduc de 1 443 km de long (dont 296 km en Ouganda) pour exporter le brut qui sera extrait du lac Albert  jusqu’au port de Tanga en Tanzanie, pour exportation vers les marchés internationaux.

Les gouvernements de Tanzanie et d’Ouganda prévoient de l’exécuter sous forme d’un partenariat public-privé avec des sociétés pétrolières.

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