Niger/Uranium : le gouvernement adopte un projet de nationalisation de la Somaïr




La Société des mines de l’Aïr (Somaïr), située dans la région d’Agadez (nord), est détenue à 63,4 % par le groupe français Orano

 

Le gouvernement nigérien a annoncé, le 19 juin, avoir adopté un projet d’ordonnance portant nationalisation de la Société des mines de l’Aïr (Somaïr), située dans la région d’Agadez (nord) et détenue à 63,4 % par le groupe français Orano.

Créée le 2 février 1968, la SOMAÏR a démarré l’exploitation de l’uranium depuis 1971 avec une production cumulée d’uranium de 81 861 tonnes d’uranium (TU) et Orano a enlevé 86,3% de la production totale commercialisée, selon le gouvernement nigérien.

Orano a eu un « comportement irresponsable, illégal et déloyal » à l’endroit du Niger, et le gouvernement nigérien a décidé « en toute souveraineté de nationaliser la Somaïr », ajoute le communiqué gouvernemental.

« Cette nationalisation va permettre une gestion plus saine et plus durable de la société et par conséquent, la jouissance optimale des richesses issues de leurs ressources minières, par les Nigériens », a déclaré le gouvernement nigérien.

Pour sa part, le groupe français Orano dénonce depuis plusieurs mois des difficultés avec l’Etat nigérien, en particulier avec le régime au pouvoir depuis le coup d’Etat du 26 juillet 2023. Orano extrait de l’uranium dans le nord du Niger depuis 1971, mais seul le site de la Somaïr (qui regroupe une mine et une usine de production de concentré d’uranium) était encore actif en 2024, après la fermeture de la Compagnie des mines d’Akokan (Cominak) en 2021.

En février 2025, le directeur général d’Orano Nicolas Maes affirmait que la Somaïr était à l’arrêt et « virtuellement en faillite » dans le cadre d’un bras de fer avec l’Etat pour la gouvernance et le contrôle des opérations.

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