Le gouvernement craint des actes de sabotage du Front patriotique de libération (FPL) de Mahamoud Sallah
Les autorités nigériennes veulent renforcer la sécurité d’installations électriques et dépôts de carburant de la capitale Niamey, face à la « menace » d’un groupe armé, a indiqué le 31 mai dernier la télévision publique.
Selon Télé Sahel, le général Assoumane Abdou Harouna, gouverneur de Niamey, a présidé un conseil régional sur la sécurité de la capitale « et ses alentours ».
« Face à la menace de sabotage du Front patriotique de libération (FPL) de Mahamoud Sallah », le conseil a discuté du renforcement de la « vigilance » et de la « sécurisation » de certaines « installations » à Niamey, a indiqué Télé Sahel.
« En particulier » celles « de la Société nigérienne d’électricité » (Nigelec) et des « dépôts de la Sonidep » (Société nigérienne des hydrocarbures), deux entreprises publiques, a précisé le média.
Le FPL est né en août 2023, un mois après le renversement du président Mohamed Bazoum par un coup d’Etat, dont est issu le régime au pouvoir.
Mahamoud Sallah a créé le FPL à la frontière libyenne (nord). Il avait déclaré sur Facebook avoir pris les armes contre les militaires au pouvoir, pour demander « la libération » de M. Bazoum et « le rétablissement de la légalité constitutionnelle ».
M. Sallah a menacé « de faire sauter des installations » notamment « pétrolières » dans l’Agadem (nord-est), qui abrite les puits d’or noir et d’où il est originaire. Pour l’heure, le FPL n’a pas mis ses menaces à exécution.
Par ailleurs, le conseil régional – qui regroupe notamment de hauts responsables des Forces de défense et de sécurité (FDS)-, a annoncé un « contrôle » dans « la distribution du carburant » par les stations services, aux particuliers ainsi qu’aux « compagnies de téléphone ».
Une mesure prise pour couper les groupes armés jihadistes de leurs sources de ravitaillement.
Le Niger est frappé dans son ouest et son sud-est par les attaques de groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique.