Mozambique: les risques que font peser les attaques des djihadistes au nord sur le projet de GNL




Le port de Mocimboa da Praia, attaqué à nouveau le 12 août, est essentiel au ravitaillement du projet de gaz naturel liquéfié du Mozambique, situé à environ 60 km plus au nord, sur la péninsule d’Afungi

 

 

L’audacieuse attaque qui a permis à des djihadistes de s’emparer d’un port stratégique du nord du Mozambique, riche en gaz, met à l’épreuve les capacités de réaction des pays d’Afrique australe, selon des analystes.

Pour la troisième fois cette année, des djihadistes affiliés au groupe Etat islamique (EI) ont attaqué la petite ville de Mocimboa da Praia, s’emparant le 12 août de son port stratégique pour l’immense projet de gaz naturel liquéfié (GNL) de la région, l’un des plus gros investissements en Afrique, auquel participe notamment le groupe français Total.

Or, chaque attaque sur Mocimboa da Praia est un obstacle au développement du projet de GNL, qui, selon les experts, pourrait transformer ce pays pauvre en une sorte de Qatar africain et l’un des premiers exportateurs mondiaux de gaz naturel.

Le port est essentiel au ravitaillement du projet, situé à environ 60 km plus au nord, sur la péninsule d’Afungi.

La province de Cabo Delgado, la plus septentrionale du pays, limitrophe de la Tanzanie, est la cible depuis octobre 2017 d’attaques jihadistes qui ont fait plus de 1 500 morts et de 250 000 déplacés.

Le gouvernement mozambicain n’a fini par reconnaître la présence de ces djihadistes sur son sol qu’en avril 2020.

Jusqu’à présent, le Mozambique a fait appel à des sociétés de sécurité privées pour tenter de reprendre le contrôle de ses régions du nord, dont la russe Wagner et la sud-africaine Dyck Advisory Group, selon plusieurs spécialistes des questions de sécurité.

En mai, la division chargée de la sécurité de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) a promis d’aider le Mozambique à s’attaquer à la rébellion djihadiste, l’un des plus grands défis que l’Afrique australe ait eu à relever ces dernières années.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *