Le projet localisé sur le fleuve Zambèze a vocation à fournir 1500 mégawatts. Budget requis: environ 4 milliards de dollars, selon le porte-parole du gouvernement Filimao Suaze
Le gouvernement mozambicain table sur 2030 pour le début de la production d’électricité à partir du barrage de Mphanda Nkuwa. Le projet hydroélectrique est localisé dans la province de Tete, sur le fleuve Zambèze, à environ 60 km en aval du barrage existant de Cahora Bassa et 70 km en amont.
Il est probable de voir le “démarrage effectif” d’ici à cette date, a indiqué à la presse le porte-parole du gouvernement et ministre adjoint de la Justice, Filimao Suaze (photo), le 20 juillet à la sortie du Conseil des ministres.
Le lancement des travaux est envisagé en 2024 pour une durée de six ans. La construction de l’usine hydroélectrique de 1 500 MW et des lignes de transport d’électricité sur 1 600 km entre la ville de Tete (dans la province du même nom) et la capitale Maputo nécessiteront un investissement d’environ 4 milliards de dollars, a-t-il souligné.
Le gouvernement projette de mobiliser 70% du financement sous forme de dette et 30% en fonds propres. Au sein de la société du projet, figurent déjà les entreprises publiques Electricidade de Mozambique (EDM) et Hidroeléctrica de Cahora Bassa (HCB). Cette dernière exploite actuellement le barrage hydroélectrique de Cahora Bassa, plus grand du pays, avec une puissance installée de 2 075 MW.
Le projet est envisagé depuis plus de 20 ans.
Outre la mobilisation d’investisseurs privés dans le projet, le gouvernement mozambicain souhaite également trouver un acheteur de l’énergie qui sera produite à Mphanda Nkuwa, à l’intérieur ou à l’extérieur des frontières du Mozambique. La compagnie publique sud-africaine Eskom, qui achète déjà l’énergie de Cahora Bassa, pourrait être un potentiel client mais rien n’est officiel dans ce sens.