Zimbabwe : au moins trois morts et 68 blessés par balles lors des manifestations contre la hausse des prix des carburants




Des centaines de personnes ont par ailleurs été arrêtées à la suite des violentes manifestations occasionnées par la décision prise par le gouvernement le 12 janvier

 

Soixante-huit Zimbabwéens ont été soignés pour des blessures par balles après les violentes manifestations contre la forte hausse des prix du carburant en début de semaine, a annoncé jeudi, 17 janvier, un groupe de médecins zimbabwéens.

Dix-sept de ces blessés ont dû être opérés en urgence, a précisé l’Association des médecins pour les droits de l’homme du Zimbabwe, qui dit avoir pris en charge 172 personnes depuis lundi à Harare, la capitale, et Bulawayo, la deuxième ville du pays.

L’armée s’est déployée mardi pour mettre fin aux émeutes qui ont fait au moins trois morts, dont un policier. Des centaines de personnes, dont des militants de l’opposition, ont été arrêtés, selon des avocats et Amnesty International.

La population a vivement réagi à la hausse brutale des prix du carburant décidée par le gouvernement d’Emmerson Mnangagwa, qui a succédé en novembre 2017 à Robert Mugabe à la présidence du pays après l’avoir écarté de la direction de la Zanu-PF, le parti au pouvoir.

Les protestataires, qui ont érigé des barricades et brûlé des pneus, ont scandé des slogans contre le chef de l’Etat, un des plus fidèles lieutenants du dirigeant historique du Zimbabwe jusqu’à ce que sa disgrâce le pousse à se retourner contre lui.

Emmerson Mnangagwa a été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle du 30 juillet dernier.

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