Moyen-Orient et Afrique du Nord: 260 milliards de dollars sur cinq ans pour répondre à la demande en électricité (étude)




Ces investissements permettront à la région Mena, qui comprend des poids lourds de l’industrie pétrolière, d’augmenter sa production énergétique de 117 gigawatts d’ici 2022, estime l’Arab Petroleum Investment Corp

 

Les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (Mena) doivent investir 260 milliards de dollars sur cinq ans pour répondre à leurs besoins croissants en électricité, selon un rapport publié mardi, 17 avril, par une banque d’investissement.

Ces investissements permettront à la région Mena, qui comprend des poids lourds de l’industrie pétrolière comme l’Arabie saoudite, l’Iran et l’Irak, d’augmenter sa production énergétique de 117 gigawatts d’ici 2022, estime l’Arab Petroleum Investment Corp (Apicorp), basée en Arabie saoudite et issue de l’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OPEP).

Plus précisément, les pays de la région devraient débourser 152 milliards pour la production d’électricité et environ une centaine de milliards pour des projets de transport et de distribution d’électricité, selon le rapport.

La capacité énergétique de la région, qui s’établit actuellement à 321 gigawatts, doit augmenter en moyenne chaque année de 6,4% d’ici 2022 afin de répondre à la demande croissante, affirme APICORP. Le Conseil de coopération du Golfe, organisation regroupant Bahreïn, le Koweït, Oman, le Qatar, l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, devrait investir 89 milliards afin d’accroître la production de 43 gigawatts en cinq ans, soutient la banque d’investissement.

Selon ses estimations, les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite devraient fournir les plus importants investissements, totalisant respectivement 33 milliards et 21 milliards. L’Iran a besoin d’ajouter 25 gigawatts à sa capacité actuelle de 77 gigawatts, pour un investissement estimé à 50 milliards. L’Irak, pour sa part, devrait investir 39 milliards pour ajouter 12 gigawatts d’électricité d’ici 2022, avance le rapport. Quant à l’Egypte, pays le plus peuplé de la région, ses dépenses devraient s’élever à 46 milliards afin d’atteindre une capacité énergétique de 60 gigawatts en 2022.

Précisons que toutes ces données de puissance doivent être rapportées aux facteurs de charge des centrales pour estimer in fine leur production. Selon Apicorp, le recours à des sources d’énergie propre comme le solaire et le nucléaire pour la production d’électricité s’accroît dans les pays de la région.

En novembre 2017, la Banque mondiale avait elle aussi commise un rapport sur les besoins en électricité de la région Mena, estimant qu’elle devrait mobiliser environ 3% de son PIB pour satisfaire la demande en électricité à venir.

La région MENA comprend: l’Algérie, l’Egypte, le Bahreïn, Djibouti, l’Irak, la Jordanie, le Liban, le Maroc, Oman, le Qatar, le Yémen, l’Arabie Saoudite, la Tunisie, la Libye, Malte, les Emirats arabes Unis, le Koweït, la Syrie, l’Iran, la Cisjordanie et Gaza.

APICORP_Energy_Research_V03_N07_2018
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