Exhortation du ministre russe de l’Energie lors de la réunion mensuelle du mois d’août des ministres des pays producteurs d’or noir, qui ont adhéré à la déclaration de coopération de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et de ses partenaires
Les ministres de l’Opep+ ont maintenu leur accord de baisse de production lors d’une réunion mensuelle, le 19 août dernier, rappelant l’importance d’un strict respect de ces engagements pour rééquilibrer le marché de l’or noir heurté par le Covid-19.
Selon le ministre russe de l’Energie Alexandre Novak, les obligations de baisse de la production dans le cadre de l’Opep+, qui réunit les treize membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et dix pays producteurs alliés, ont été remplies à 95% en juillet.
« On ne peut pas s’arrêter là, nous devons assurer le respect absolu de l’accord Opep+ », a demandé M. Novak dans un discours introductif.
Ce chiffre monte à 97% en incluant le Mexique, précise un communiqué du cartel publié peu après la réunion, une « performance significative en matière de conformité pour l’ensemble du groupe. »
Notant que le taux de conformité global à l’accord était « satisfaisant », le ministre algérien de l’Energie Abdelmadjid Attar, cité par l’agence APS, a souligné que ce taux aurait été encore plus élevé si tous les pays avaient pleinement réalisé les réductions de production convenues.
Deux mauvais élèves, le Nigeria et l’Irak, sont notamment dans le collimateur.
En amont des discussions, le ministre saoudien de l’Energie Abdel Aziz ben Salmane avait pour sa part insisté sur les compensations demandées aux retardataires, qu’il espère réalisées « d’ici la fin du mois de septembre ».
Cette réunion virtuelle a également permis d’entériner, au moins jusqu’à la prochaine prévue le 17 septembre, la marche des coupes de production que les signataires de l’Opep+ s’imposent depuis mai en réponse à la chute de la demande provoquée par la pandémie.
Les producteurs avaient décidé en avril de réduire leur production de 9,7 millions de barils par jour (mbj) aux mois de mai et juin.
Un allègement de cette coupe drastique a été opéré quelques mois plus tard: depuis le 1er août, les membres de l’Opep+ sont censés diminuer leur production à 7,7 mbj dans un premier temps (sans compter les éventuels rattrapages des retardataires) puis à 5,8 mbj de janvier 2021 à avril 2022, « et peut-être au-delà », a ouvert le ministre saoudien.
Le groupe de producteurs a par ailleurs « observé certains signes d’amélioration progressive des conditions du marché, notamment la réduction des stocks et de l’écart entre l’offre et la demande mondiale de pétrole », précise le communiqué.
« Néanmoins, le rythme de la reprise semble être plus lent que prévu, avec un risque croissant » d’une deuxième vague de Covid-19, relève-t-il.
Les pays membres de l’Opep et 10 autres pays producteurs ont conclu fin 2016 un accord de limitation des productions pétrolières nationales afin de rééquilibrer le marché international du brut. Cet accord, entré en vigueur en début d’année 2017 et baptisé Déclaration de coopération, a été régulièrement renouvelé jusqu’à ce jour.