Marché du pétrole: réunion de suivi de l’Opep+ ce 04 janvier 2021




La réunion ministérielle s’inscrit dans le cadre d’une politique « attentive aux conditions de marché » de l’alliance, alors que la reprise de la demande d’or noir en 2021 reste incertaine

 

 

Les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs partenaires via l’accord Opep+ se retrouvent par visioconférence lundi, 04 janvier, pour décider du volume de brut à remettre sur le marché en février.

Cette réunion ministérielle s’inscrit dans le cadre d’une politique « attentive aux conditions de marché » de l’alliance, alors que la reprise de la demande d’or noir en 2021 reste incertaine.

A l’issue du dernier sommet, qui s’est tenu entre le 30 novembre et le 3 décembre, l’Opep+ s’était engagée à ajouter 500 000 barils quotidiens en janvier, au lieu des deux millions initialement prévus.

C’est aussi à cette occasion que les treize membres du cartel, emmenés par l’Arabie saoudite, et leurs dix alliés, conduits par la Russie, avaient convenu de se retrouver à chaque début de mois afin de statuer sur l’ajustement, ou non, du volume de production, pour le mois suivant.

Ce suivi au cordeau illustre la volonté du cartel de garder une forte influence sur le marché mais aussi la gravité de la situation dans laquelle sont plongés les producteurs de brut qui se satisfaisaient avant la crise sanitaire de deux sommets par an au siège de l’organisation à Vienne, en Autriche.

Les deux contrats de référence, le Brent de la Mer du nord européen et le WTI américain, évoluaient en fin de semaine aux alentours de 50 dollars le baril, un niveau moins élevé qu’au début de 2020 mais très supérieur aux tréfonds touchés en avril dernier.

Le résultat des négociations des vingt-trois membres de l’Opep+, dont trois sont pour le moment exemptés de quotas, est assez dépendant du bon vouloir des deux poids lourds de l’alliance, la Russie et l’Arabie saoudite, respectivement deuxième et troisième producteurs mondiaux derrière les Etats-Unis.

Difficile toutefois de prédire comment va évoluer la demande pétrolière, déprimée par la pandémie de Covid-19.

Dans son dernier rapport mensuel, le cartel prévoit un rebond moindre qu’espéré et note « les incertitudes élevées, essentiellement en ce qui concerne le développement de la pandémie de Covid-19 et le déploiement des vaccins ». Il s’interroge aussi sur « les effets structurels du Covid-19 sur les comportements des consommateurs, en particulier dans le secteur des transports ».

Il est à souligner toutefois que l’offre proposée en dehors du cadre de l’accord de l’Opep+ reste importante: celle des Etats-Unis est toujours de 11 millions de barils par jour et la Libye, membre du cartel mais exemptée, a plus que doublé la sienne en novembre à la suite du cessez-le-feu signé dans le pays, selon le cartel.

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