Marché du pétrole: l’AIE entrevoit la demande à 96,7 millions de barils par jour en 2021




Par rapport à 2020, la demande devrait croître de 5,7 millions de barils par jour (Mb/j) cette année, selon le rapport mensuel d’avril de l’Agence internationale de l’énergie

 

Les fondamentaux du marché pétrolier sont désormais « plus solides », a estimé le 14 avril l’Agence internationale de l’énergie (AIE), en revoyant à la hausse ses prévisions de la demande pour 2021, sur fond de perspectives économiques plus encourageantes.

« Les fondamentaux semblent décidément plus solides », un an après la chute du marché pétrolier en raison de la crise sanitaire du Covid-19, considère l’AIE dans son rapport mensuel. Elle a revu en hausse de 230 000 barils par jour sa croissance de la demande pour cette année. Après une chute historique l’an dernier, la demande devrait ainsi croître de 5,7 millions de barils par jour (Mb/j) cette année, pour atteindre 96,7 Mb/j.

Faute de demande pour les transports notamment, les cours pétroliers avaient chuté au début de la crise, avant de se reprendre progressivement avec la reprise partielle de l’activité et des perspectives meilleures. Le baril de Brent de la mer du Nord évolue actuellement au-dessus de 60 dollars. « Les cours pourraient revenir sous pression dans les prochains mois alors que l’offre mondiale doit augmenter et que le marché va passer d’un état de déficit à l’équilibre », prévient l’AIE.

Avec des perspectives économiques plus optimistes et les progrès de la vaccination, les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés, dont la Russie, vont en effet produire plus de brut. Mais, même en prenant en compte cette hausse, « près de 2 mb/j de production supplémentaire peuvent être nécessaires pour faire face à la croissance de la demande » au second semestre, estime l’AIE.

L’agence, qui conseille des pays développés sur leur politique énergétique, ne craint toutefois pas une crise de l’offre. Elle note que l’Opep et ses alliés auront encore 6 Mb/j de capacité de production mobilisable, sans compter 1,5 Mb/j de brut iranien actuellement bloqués par les sanctions.

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