La société a fait passer le dividende par action de 11 dollars au premier semestre à 44,44 dollars par action au second semestre, selon les données publiées dans son rapport financier annuel 2020
La diminution de la demande mondiale de pétrole en 2020 et les variations du cours du baril, à cause des effets de la pandémie de Covid-19, ont affecté de nombreux producteurs d’or noir à l’instar de Total Gabon; qui a vu son chiffre d’affaires passer à 435 millions de dollars contre 808 millions de dollars l’exercice précédent.
Le résultat net de la société contrôlée par la multinationale française Total s’est aussi inscrit en baisse en 2020 à -87,5 millions de dollars contre un bénéfice net de 50 millions de dollars l’année d’avant.
Malgré cette situation, Total Gabon a relevé le dividende versé aux actionnaires, le faisant passer de 11 dollars par action au premier semestre à 44,44 dollars par action au second semestre 2020, soit un montant global de 249,5 millions de dollars pour l’ensemble de l’exercice (environ 50 millions de dollars au premier semestre et près de 200 millions de dollars au second semestre).
“Au sortir de 2020, après avoir distribué près de 250 M$ de dividendes aux actionnaires, le bilan de la société reste solide”, affirme son directeur général, Stéphane Bassene, dans le rapport financier annuel 2020 de Total Gabon.
Dans ce rapport publié le 20 avril 2021, Total Gabon présente un flux de trésorerie d’exploitation de 112 millions de dollars qui a permis de couvrir les investissements pétroliers (60 millions de dollars, en baisse de 53% par rapport à 2019) et le paiement du dividende aux actionnaires.
La société a fait preuve de “résilience” face à la volatilité des prix du Brent tout au long de l’année – 41,8 dollars par baril en moyenne en 2020 contre 64,2 dollars par baril en 2019, soit une baisse de 35%.
En 2020, la société a recentré ses activités en annonçant le projet de cession de ses participations dans sept champs matures non opérés en mer, ainsi que de ses intérêts et le rôle d’opérateur dans le Terminal pétrolier du Cap Lopez. Total Gabon veut ainsi “mieux se concentrer sur ses actifs opérés avec des investissements ciblés et un bénéfice attendu sur les coûts et la production des secteurs d’Anguille-Ile Mandji et Torpille-Baudroie/Mérou.”
La part de production de pétrole brut opérée et non opérée liée aux participations de Total Gabon s’établit à 25 600 barils par jour en 2020, soit un total de 9,4 millions de barils tout au long de l’année, contre 31 200 barils par jour en 2019 (11,4 millions de barils l’année entière).
La société cotée à la Bourse de Paris évalue ses réserves prouvées d’hydrocarbures en 2020 à 54 millions de barils, ce qui “représente près de 6 ans au rythme actuel de production”.
“Cette durée est calculée en se limitant aux réserves prouvées et probables couvertes par des contrats d’exploration-production, sur des champs ayant déjà été forés et pour lesquels les études techniques mettent en évidence un développement économique”, précise le rapport.
Le capital de Total Gabon est détenu par le groupe français Total (58,28%), l’Etat Gabonais (25%) et des particuliers (16,72%).
