Cameroun : le maire de Ma’an inquiet du climat social autour du barrage de Memve’ele




Gervais Essono Mengue, à la tête de l’une des communes qui abrite le barrage, assimile les attentes des populations concernant les infrastructures sociales (voirie municipale, adductions d’eau, réseau électrique) et la question des indemnisations à « un volcan »

 

Les populations de la commune de Ma’an, dans le département de la Vallée du Ntem (région du Sud) sont mécontentes malgré les voies d’accès bitumées qu’elles ont déjà reçues dans le cadre de l’aménagement hydroélectrique du projet Memve’ele.

Le maire de cette commune, Gervais Mengue Essono (photo), l’a indiqué au ministre de l’Eau et de l’Energie le 08 février dernier, lors de la réception partielle de la composante barrage du projet.

Le maire de Maan, dont la commune fait partie avec celle de Campo des zones d’emprise du barrage, a énuméré un certain nombre de doléances tournant autour d’infrastructures sociales attendues : voirie municipale, réhabilitation des adductions d’eau de Ma’an et du réseau électrique, problèmes d’indemnisation.

« Nous sommes assis sur un volcan », a expliqué le maire à la presse, lors l’évocation des problèmes d’indemnisations. « Les populations, ça fait un nombre d’années elles attendent », a-t-il dénoncé.

Autre grief de ses administrés : les « problèmes de recrutement de cadres autochtones dans le projet Memve’ele ».

Le gouvernement a pourtant mis en place, en 2013, le Programme d’accompagnement socio-économique de Memve’ele (Pasem) pour fournir des compensations aux populations touchées par l’emprise du barrage mais les moyens financiers feraient défaut.

La gestion des indemnisations est un casse-tête pour l’aménagement hydroélectrique de Memve’ele, étant donné que c’est le point qui ralentit actuellement l’installation des ouvrages d’évacuation de l’énergie produite par les turbines du barrage.

Energies Media a appris, auprès du directeur du projet, Dieudonné Bisso, que les populations de la commune de Ma’an vont être alimentées en électricité grâce à une ligne de 30 kV prévue pour les riverains.

Précision faite toutefois par M. Bisso et qui va probablement provoquer des incompréhensions auprès des riverains: « ils vont payer l’électricité ! mais le Pasem va les aider à avoir des compteurs ».

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