La préoccupation de la Libye concerne les eaux au sud de la Crète, le gouvernement grec considérant cependant ces zones comme relevant de sa zone économique exclusive
La Libye a dénoncé, le 19 juin, le lancement par la Grèce d’un appel d’offres international pour des permis d’exploitation d’hydrocarbures dans des zones maritimes au sud de la Crète, assurant que certaines de ces régions font l’objet d’un litige avec Tripoli.
La Grèce, de son côté, ne reconnaît aucun contentieux avec la Libye concernant les eaux au sud de la Crète, et considère ces zones comme relevant de sa zone économique exclusive.
« Ces démarches constituent une violation flagrante des droits souverains libyens », a affirmé le ministère des Affaires étrangères du gouvernement d’union nationale libyen, basé à Tripoli.
La Libye s’oppose « à toute activité d’exploration ou d’exploitation dans ces zones sans qu’il y ait eu un accord juridique préalable respectant le droit international », a ajouté le ministère.
Tripoli appelle enfin la Grèce à prendre en compte les « relations historiques entre les deux pays » et à privilégier « le dialogue » pour résoudre ce différend.
L’appel d’offres avait été publié dans le Journal officiel de l’Union européenne le 12 juin.
La Libye et la Turquie ont signé fin 2019 un accord de délimitation maritime en Méditerranée orientale, par lequel Ankara cherche à étendre ses droits sur d’importantes zones maritimes. L’accord est jugé illégal par la Grèce.
Le litige s’inscrit dans un contentieux plus large en Méditerranée orientale, où la Turquie conteste les droits maritimes revendiqués par la Grèce et Chypre, notamment autour des îles grecques et des zones riches en hydrocarbures.