L’Ouganda et la Tanzanie entrevoient des avantages réciproques en terme de coopération dans les domaines gazier et pétrolier




En moins d’un an, les deux pays se sont engagés sur des projets de construction de pipeline et de recherche pétrolière

 

L’Ouganda a récemment accepté d’appuyer la Tanzanie pour la recherche d’hydrocarbures dans le bassin Eyasi Wembere.

Avec ces perspectives de coopération, du côté de la Tanzanie, on indique que le pays pourrait bénéficier de l’expérience ougandaise en matière d’industrie pétrolière; tandis que du côté ougandais, on assure que le pays pourrait tirer profit de l’expérience de la Tanzanie en matière de gazoduc. La Tanzanie gère en effet au moins deux gazoducs dont le gazoduc qui le lie à la Zambie.

La Tanzanie possède les deuxièmes plus grandes réserves de gaz naturel en Afrique, avec 57,25 milliards de pieds cubes de gaz découverts jusqu’ici, derrière le Mozambique (100 milliards de pieds cubes).

Cependant, le pays est un importateur net de produits pétroliers. Sur l’exercice 2014-2015, la Tanzanie a importé 4,6 milliards de litres de produits pétroliers.

En Ouganda, des réserves de pétrole ont été découvertes dans le Lac Albert, à l’ouest du pays, en 2006. La multinationale Total – qui développe les champs avec Tullow et la China National Offshore Oil Corporation – espère que le projet pourra permettre la production de pétrole d’ici à 2020. Le Lac Albert a des réserves de pétrole estimées à 6,5 milliards de barils, dont 1,4 à 1,7 milliard de barils de pétrole récupérables.

Pour rappel: en mai 2017, l’Ouganda et la Tanzanie ont signé un accord cadre pour le développement, la construction et l’exploitation du pipeline qui reliera Hoima au port de Tanga.

L’Ouganda, qui avait initialement préféré le Kenya pour ce projet qui devrait lui permettre de transporter le pétrole qui sortira du Lac Albert, avait finalement décidé de le réaliser avec la Tanzanie malgré une différence notable dans la distance: 900 Km côté kenyan contre 1115 Km côté tanzanien.

La voie tanzanienne avait finalement été retenue en tenant compte des mesures incitatives proposées telles que: des allègements fiscaux, une quasi absence d’impôts pendant 20 ans et un corridor libre pour la construction des infrastructures de canalisation.

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