Libye: pour la « sécurité » de ses employés, la NOC suspend les exportations de pétrole à partir du terminal de Zaouia




L’arrêt du chargement « est dû à la réduction de la production du champ al-Charara après l’attaque et l’enlèvement (samedi) de quatre employés de la société Akakus » par un groupe armé, a indiqué la compagnie nationale libyenne de pétrole mardi, 17 juillet

 

La Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a annoncé mardi, 17 juillet, l’arrêt des exportations de pétrole brut depuis le terminal de Zaouia en raison de la réduction de la production d’un des plus grands sites pétroliers du pays suite à l’enlèvement de plusieurs employés.

« La NOC a décrété depuis lundi l’état de force majeure sur le chargement de brut dans le terminal de Zaouia », à 45 km à l’ouest de Tripoli, selon un communiqué dont l’AFP a reçu copie.

L’arrêt du chargement « est dû à la réduction de la production du champ al-Charara après l’attaque et l’enlèvement (samedi) de quatre employés de la société Akakus » par un groupe armé, a indiqué la NOC. Deux d’entre eux ont été libérés mais deux autres sont toujours détenus, dont un Roumain, selon la NOC.

Le champ d’al-Charara, géré par la compagnie Akakus, est une joint-venture entre la NOC, l’espagnol Repsol, le français Total, l’autrichien OMV et le norvégien Statoil. Il produit 270 000 barils par jour. Invoqué dans des circonstances jugées exceptionnelles, l’état de force majeure permet une exonération de la responsabilité de la NOC en cas de non-respect des contrats de livraison de pétrole.

La NOC a « fermé et évacué la plateforme 186 » et la production de ce champ, désormais limitée à 125 000 barils par jour, ce qui suffit pour approvisionner la raffinerie de Zaouia mais ne laisse « aucun excédent de brut pour l’exportation ».

« La sécurité de nos employés est notre priorité », a rappelé le patron de la NOC, Mostafa Sanalla. « Cet incident nous a poussés à fermer », a-t-il dit. Lundi, lors d’une manifestation devant le siège de la compagnie à Tripoli, M. Sanalla a appelé des tribus du sud du pays à libérer les deux employés encore détenus.

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, et le chaos que cela a engendré dans le pays, les travailleurs étrangers, les représentations diplomatiques et les structures pétrolières en Libye ont été régulièrement la cible d’attaques et d’enlèvements par des milices.

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