Libye: la Russie pour un accord de partage des revenus des hydrocarbures entre le GNA et le maréchal Khalifa Haftar




Position exprimée par le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov

 

 

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov (photo), s’est prononcé sur la demande faite par le maréchal Khalifa Haftar le 18 septembre, lors de la levée d’un blocus de plus de huit mois sur les ports et champs pétroliers de l’Est. Le maréchal, qui contrôle l’est de la Libye, a notamment demandé une « répartition équitable des revenus » pétroliers et la garantie que ceux-ci ne soient « pas utilisés pour soutenir le terrorisme ».

« Le chef du gouvernement libyen, Fayez Al-Sarraj, et le président du Parlement de Tobrouk [siégeant à l’est, NDLR], Aguila Saleh, ont discuté de cette question […] tout ce que nous faisons est d’essayer de les amener à s’asseoir à la table des négociations jusqu’à ce qu’ils parviennent à un accord sur la manière de partager les ressources naturelles qu’ils ont obtenues entre eux », a déclaré Sergueï Lavrov dans une entrevue accordée à la chaîne Al-Arabiya et publiée sur le site officiel du ministère russe des Affaires étrangères le 21 septembre.

« La situation en Libye est préoccupante, pas seulement pour la Russie et la Turquie, pour plusieurs autres parties », a-t-il ajouté.

Lavrov a souligné la nécessité de « raviver les institutions libyennes gouvernementales détruites », notant que la Russie et la Turquie sont parmi les parties qui veulent y contribuer.

Il a noté, dans ce contexte, que « Ankara a accueilli, il y a quelques jours, des consultations entre diplomates et responsables des ministères de la Défense de la Russie et de la Turquie ».

Le ministre russe des Affaires étrangères a expliqué que « ces consultations visent à aider les parties libyennes à institutionnaliser le système du cessez-le-feu, qui a été pratiquement achevé au cours des deux derniers mois, et à l’introduire dans le cadre juridique ».

En Libye, deux autorités se disputent le pouvoir depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011 : le GNA, basé à Tripoli et reconnu par l’ONU, et un pouvoir incarné par le maréchal Khalifa Haftar, qui règne sur l’Est et une partie du Sud. En avril 2019, ce dernier avait lancé une offensive contre Tripoli, mais au bout de 14 mois de combats meurtriers, ses troupes, malgré le soutien de l’Égypte, des Émirats arabes unis et de la Russie, ont subi une défaite face aux forces pro-GNA, aidées militairement par la Turquie.

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