Libye: risques d’un « effondrement de la production » de pétrole à cause de la guerre (DG NOC)




Même si la production a été maintenue à plus d’un million de barils par jour depuis le début, le 4 avril, de l’assaut des forces du maréchal Khalifa Haftar sur la capitale Tripoli, « elle peut s’effondrer à n’importe quel moment », a averti lundi 03 juin le DG de la Compagnie nationale de pétrole, Mustafa Sanalla

 

Le patron de la Compagnie nationale de pétrole (NOC) de Libye a mis en garde lundi, 03 mai, contre un « effondrement de la production » d’or noir dans ce pays à cause de la guerre.

Même si la production a été maintenue à plus d’un million de barils par jour depuis le début, le 4 avril, de l’assaut des forces du maréchal Khalifa Haftar sur la capitale Tripoli, « elle peut s’effondrer à n’importe quel moment », a averti Mustafa Sanalla (photo).

La production pourrait chuter de 95%, a-t-il ajouté, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

M. Sanalla a expliqué que les sites pétroliers d’exportation ou de production ne sont pas à l’abri du conflit.

Il a rappelé que le Nord-Est du pays, région surnommée le « Croissant pétrolier » d’où est exportée la majorité du pétrole libyen, a été au centre d’affrontements ces dernières années. « Le conflit s’étendra aux sites pétroliers » si la guerre au sud de Tripoli (nord-ouest) dure, a-t-il prévenu.

 

Les troupes du maréchal Haftar, l’homme fort de l’Est du pays, ont lancé une offensive militaire contre Tripoli, siège du Gouvernement d’union nationale (GNA) dirigé par Fayez al-Sarraj.

Reconnu par la communauté internationale, le GNA est contesté par un gouvernement parallèle installé dans l’Est et soutenu par le maréchal Haftar, qui dispose lui aussi de sa « compagnie nationale » de pétrole.

M. Sanalla a fait état de nouvelles tentatives de cette compagnie parallèle pour vendre du pétrole à « des prix moins chers que le marché ».

Entre 2017 et 2018, les autorités parallèles de l’est du pays avaient déjà essayé de vendre du brut sans passer par Tripoli, mais la communauté internationale et en particulier Washington avaient fait échouer ces tentatives.

Rappelant « sa neutralité », M. Sanalla a appelé les deux camps rivaux en Libye à « laisser la NOC en dehors du conflit ».

La Libye dispose des réserves de pétrole les plus abondantes d’Afrique et compte essentiellement sur ses ressources énergétiques pour relancer son économie aujourd’hui fragilisée.

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