Les membres du Conseil de sécurité des Nations unies se sont félicités jeudi, de l’annonce faite le 11 juillet de la reprise des activités de la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC), basée à Tripoli
Les membres du Conseil de sécurité des Nations unies se sont félicités jeudi, 19 juillet, de l’annonce faite le 11 juillet de la reprise des activités de la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC), soulignant que les opérations de l’entreprise basée à Tripoli doivent se poursuivre « sans entraves pour tous les Libyens ».
Cette déclaration intervient deux jours après l’exposé fait par le représentant spécial du secrétaire général en Libye, Ghassan Salamé, devant le Conseil de sécurité. Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, le pays est meurtri par les batailles entre plusieurs groupes armés rivaux. L’ONU reconnait un « gouvernement d’union nationale » dirigé par Fayez Sarraj, dans le cadre d’un accord de paix conclu en 2015.
Après avoir entendu l’envoyé de l’ONU dans le pays, les 15 membres du Conseil ont réaffirmé leur « attachement à la souveraineté de la Libye sur son territoire et ses ressources ». Ils ont également souligné que les ressources pétrolières libyennes doivent rester sous le contrôle exclusif de la NOC basée à Tripoli; ainsi que la nécessité pour le gouvernement d’union nationale d’exercer un « contrôle unique et efficace » sur les institutions économiques et financières libyennes, sans préjudice des futurs arrangements en vertu de l’accord politique libyen (APL).
Les membres du Conseil de sécurité ont condamné par ailleurs les attaques menées par le chef militaire Ibrahim Jadhran sur les infrastructures pétrolières en juin dernier. Ils ont rappelé à tous les Etats membres de l’ONU la condamnation par le Conseil, dans sa résolution 2362, des exportations illicites de pétrole, et ont réitéré leur appel aux Etats membres pour qu’ils cessent de soutenir et d’avoir des contacts officiels avec les institutions parallèles qui revendiquent être l’autorité légitime, mais qui sont en dehors de l’APL.
Les membres du Conseil ont appelé les dirigeants libyens à saisir cette opportunité pour résoudre leurs différends à propos de la Banque centrale de Libye et ont encouragé leur travail vers l’unification des institutions libyennes dans le cadre de l’APL.
La Libye possède les plus importantes réserves prouvées de pétrole en Afrique (48,4 milliards de barils à fin 2017 d’après l’Opep), devant le Nigéria (37,5 milliards de barils); et les neuvièmes sur le plan mondial.
En 2017, la Libye a produit 817 000 barils de pétrole brut par jour (b/j), d’après les données contenues dans la 53e édition du bulletin statistique annuel de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) – dont le pays est membre – publiée en juin 2018