Libye: l’ONU « assez optimiste » sur « un cessez-le-feu plus durable et permanent » et des activités pétrolières stables




Espoir exprimé par Stephanie Williams, cheffe par intérim de la Mission d’appui de l’ONU en Libye (Manul)

 

 

Les parties en conflit en Libye ont convenu à Genève de rouvrir les principales voies terrestres et les liaisons aériennes internes, premières mesures concrètes annoncées le 21 octobre dernier par l’ONU qui s’est dit prudemment optimiste sur un cessez-le-feu durable dans le pays.

Stephanie Williams (photo), cheffe par intérim de la Mission d’appui de l’ONU en Libye (Manul), s’est déclarée « assez optimiste » sur le fait que les négociateurs parviendraient à « un cessez-le-feu plus durable et permanent ».

Elle a annoncé devant la presse des accords sur plusieurs mesures concrètes décidées par les belligérants, comme « l’ouverture des voies terrestres reliant toutes les régions et villes de Libye », avec des « dispositifs de sécurité conjoints ».

Plongée dans le chaos depuis le renversement en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, la Libye est déchirée aujourd’hui entre deux pouvoirs rivaux : le Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU et basé à Tripoli, et les autorités de l’Est alliées du maréchal Khalifa Haftar. Ces dernières semaines, les négociations inter-libyennes se sont accélérées.

Après une offensive lancée entre avril 2019 et juin 2020 par les pro-Haftar pour s’emparer, en vain, de Tripoli, les principales voies terrestres ont été coupées entre les villes de l’Est et de l’Ouest et les liaisons aériennes intérieures interrompues.

Mme Williams a salué des « décisions importantes » au moment où « les conditions socio-économiques se détériorent ».

Les deux parties ont aussi convenu d’accroître la production de pétrole, en demandant, selon Mme Williams, à leurs commandants « de travailler avec le représentant de la National Oil Corporation (NOC, la compagnie publique) pour proposer une restructuration des gardes des installations pétrolières ».

Traditionnellement sous l’autorité du ministère de la Défense, ces gardes sont devenus membres de groupes armés aux allégeances changeantes. Depuis la levée en septembre du blocus imposé par les pro-Haftar à ces sites, la production pétrolière de la Libye, qui dispose des réserves pétrolières les plus abondantes d’Afrique, a repris et est en nette progression.

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