Libye: les champs pétroliers du sud-ouest à nouveau opérationnels




Les champs d’al-Charara, al-Feel, al-Wafa et al-Hamada avaient été fermés de force depuis le 20 décembre 2021 par des hommes affiliés aux Gardes des installations pétrolières (GIP)

 

Quatre importants sites pétroliers libyens ont repris leur activité dans la nuit du 10 au 11 janvier, après avoir été fermés de force pendant trois semaines par des hommes affiliés aux Gardes des installations pétrolières (GIP), a-t-on appris auprès de ces derniers.

« Les champs pétroliers situés dans le sud-ouest sont à nouveau opérationnels, de même que les installations transportant le gaz et le pétrole brut vers les terminaux » du nord-ouest de la Libye, a affirmé à l’AFP un responsable des GIP sous couvert d’anonymat. « Le gouvernement a écouté nos revendications légitimes, qui sont d’ordre financier et technique (…), car nous travaillons dans des conditions difficiles depuis des années », a ajouté cet interlocuteur.

À l’issue d’une réunion le 10 janvier à Tripoli avec des représentants des GIP du sud-ouest du pays, le chef du gouvernement de transition, Abdelhamid Dbeibah, « a ordonné la réouverture immédiate des champs d’al-Charara, al-Feel, al-Wafa et al-Hamada«  et chargé une commission de se pencher sur les « difficultés qu’il rencontrent dans l’accomplissement de leur mission », a annoncé lundi dernier le gouvernement dans un communiqué.

Le 20 décembre, des hommes affiliés aux GIP avaient fermé de force quatre champs pétroliers majeurs, entrainant d’importantes pertes pour ce pays instable qui dépend presque exclusivement des revenus du pétrole, et dans une moindre mesure du gaz.

La fermeture de ces champs entraîne des pertes de « plus de 300 000 barils par jour », soit le tiers de la production nationale quotidienne, avait déploré la Compagnie nationale de pétrole (NOC), forcée de déclarer l’état de « force majeure ».

La Libye, qui dispose des réserves pétrolières les plus abondantes d’Afrique, tente de s’extirper d’une décennie de chaos depuis le renversement du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *