Libye: fermeture de la centrale électrique d’Al-Sarir dans l’est à cause de la pénurie de carburant




La ville de Benghazi en particulier dépend fortement de cette centrale pour ses besoins en électricité

 

 

Une importante centrale électrique dans l’est de la Libye a cessé toute activité, depuis le 11 septembre, en raison du manque de carburant, ce qui va aggraver la crise de l’électricité dans l’est en général et dans la ville de Benghazi en particulier, qui dépend fortement de cette centrale.

C’est ce qu’a déclaré Rabih Khalifa, porte-parole de l’Autorité générale pour l’électricité et les énergies renouvelables du gouvernement non reconnu de l’est de la Libye, selon ce qui a été publié sur la page Facebook de l’Autorité.

Khalifa a indiqué que la centrale électrique d’Al-Sarir (450 km au sud d’Ajdabiya) était hors service depuis le vendredi 11 septembre matin.

Il a ajouté que l’arrêt de la centrale augmenterait la pénurie de 780 mégawatts à 1000 mégawatts, et que les temps de coupure dépasseraient désormais 12 heures par jour.

La National Oil Corporation, ou NOC (Société nationale pétrolière libyenne), a déclaré, en fin de semaine dernière, qu’elle « faisait tous les efforts possibles pour fournir du carburant à toutes les régions du pays et aux centrales électriques malgré la fermeture des raffineries de pétrole locales ».

Cette déclaration de la NOC coïncide avec le début des manifestations dans la région de l’Est, pour protester contre la détérioration des services, le faible niveau de vie, mais aussi contre la pénurie de carburant et son prix élevé, en plus des coupures quotidiennes de courant. Les manifestants ont brûlé des portraits du général putschiste Khalifa Haftar.

Les habitants de Benghazi, qui est sous le contrôle du maréchal Khalifa Haftar, ont déclaré que la ville connaît quotidiennement une coupure de courant qui s’étend sur de longues périodes, en plus des prix élevés du carburant et des denrées alimentaires.

La NOC a attribué la raison de cette crise du carburant à « la fermeture illégale des installations pétrolières (par la milice de Haftar) », ce qui a entraîné « une détérioration de l’économie libyenne ».

« Ces fermetures ont empêché toutes les raffineries nationales de fonctionner, en raison de l’arrêt de la production de pétrole pendant une période de huit mois consécutifs. La production du gaz utilisé pour produire de l’énergie électrique a également été interrompue, obligeant la société à importer du diesel pour les centrales électriques avec des pertes budgétaires à la clé », a expliqué la NOC.

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