Libye: attaque contre le siège de la Compagnie nationale de pétrole à Tripoli




Au moins deux personnes ont été tuées lundi, 10 septembre, lors d’une attaque attribuée à des jihadistes, contre le siège de la NOC

 

Au moins deux personnes ont été tuées lundi, 10 septembre, lors d’une attaque attribuée à des jihadistes, contre le siège de la Compagnie nationale de pétrole (NOC) dans la capitale libyenne, qui sort à peine de plusieurs jours d’affrontements meurtriers entre groupes armés rivaux.

L’attaque, qui n’a pas été revendiquée, a été qualifiée de « terroriste » par la mission de l’ONU en Libye et le gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale..

Un fonctionnaire de la NOC a indiqué que des hommes armés cagoulés avaient attaqué le siège de la compagnie publique après avoir échangé des tirs avec des gardes.

« J’ai sauté par la fenêtre avec d’autres collègues. Puis nous avons entendu une explosion », a-t-il ajouté sous couvert de l’anonymat.

La Force d’Al-Redaa (« dissuasion » en français), groupe armé qui fait office de police à Tripoli, a affirmé avoir trouvé « les restes de kamikazes » dans le bâtiment, photos à l’appui.

Son porte-parole Ahmed Ben Salem, a indiqué que deux kamikazes s’étaient fait exploser aux deuxième et troisième étages.

Dans un communiqué, la NOC a déploré deux morts et dix blessés parmi son personnel, confirmant ainsi le bilan du ministère de la Santé.

« Plusieurs explosions ont eu lieu à l’intérieur du bâtiment, ainsi que des tirs nourris », a ajouté la compagnie, ajoutant qu’un « certain nombre de membres du personnel » avaient été brièvement pris en otage.

Situé près du centre de la ville, le siège de la NOC de cinq étages avait pris feu mais l’incendie a été rapidement maîtrisé. Plusieurs employés se sont réfugiés sur le toit pour échapper à la fumée, avant d’être évacués par la protection civile.

Dans une déclaration à la presse, le chef de la Sécurité de Tripoli, Salah al-Semoui, a attribué l’attaque à l’EI, sans donner plus de détails.

Peu après son évacuation avec ses collègues, le patron de la NOC Mostafa Sanalla a précisé que l’attaque n’avait pas affecté la production et les opérations de la compagnie.

« Cet incident sert toutefois à démontrer la fragilité de la sécurité dans notre pays », a a ajouté M. Sanalla cité dans un communiqué de la NOC.

La semaine dernière, la compagnie a annoncé qu’elle prévoyait une hausse de 80% de ses revenus pétroliers, à 23 milliards de dollars, contre 13 milliards en 2017.

Selon la NOC, les revenus ont atteint à fin juillet 13,6 milliards USD, dépassant le total des recettes sur toute l’année 2017.

Celles-ci représentent plus de 95% des revenus de la Libye, pays qui a plongé dans le chaos après la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.

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