Le SG de l’ONU regrette le fait que les énergies fossiles “restent très lourdement subventionnées”




Antonio Guterres a appelé mardi à Paris à mettre plus d’investissements dans des projets “bas carbone” et “favorables au climat”

 

Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres (photo), a prévenu mardi, 12 décembre, à Paris, la communauté internationale sur les dangers que représentent les énergies fossiles pour le climat.

Le SG de l’ONU a notamment indiqué qu’en continuant de soutenir les énergies fossiles, le monde investit dans sa “perte”.

“C’est un fait que les énergies fossiles restent très lourdement subventionnées, ce qui signifie que nous investissons dans notre propre perte”, a dénoncé le responsable onusien au One Planet Summit, événement organisé deux ans jour pour jour après l’adoption de l’Accord de Paris sur le climat.

Selon Antonio Guterres, la finance est l’instrument clé dans cette “guerre contre le changement climatique”, “défi déterminant de notre époque”, pour mobiliser des investissements dans des projets “bas carbone” et “favorables au climat”.

La position du SG de l’ONU rejoint celle du secrétaire général de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Angel Gurría, qui affirmait encore, début novembre, que « les gouvernements devraient hâter l’arrêt des subventions aux énergies fossiles, qui s’élèvent toujours à environ 500 milliards de dollars par an ».

Les énergies fossiles (pétrole, gaz naturel, charbon) sont présentées comme étant responsables de 75% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Le SG de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), Mohammad Sanusi Barkindo, estime pour sa part qu’avec les inégalités en matière d’accès à l’énergie, les combustibles fossiles assureront encore pendant de nombreuses années la demande croissante.

En ce qui concerne spécifiquement la demande mondiale de pétrole, selon des projections de l’OPEP, elle devrait connaître une hausse dans les 20 prochaines années, passant de 100 millions de barils par jour (mbj) en 2020 à 111 mbj en 2040.

 

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