L’accord de réduction de la production de pétrole de l’Opep+ valide jusqu’à fin juillet




L’accord de réduction de la production, conclu initialement en avril, était valable jusqu’à fin juin 2020

 

 

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et d’autres grands producteurs emmenés par la Russie ont convenu, le 06 juin, d’étendre d’un mois la réduction coordonnée de leur offre, prolongeant ainsi leur accord qui a permis au prix du brut de doubler sur les deux derniers mois en retirant du marché près de 10% de l’offre mondiale.

L’Opep+ a également exigé que des pays tels que le Nigeria et l’Irak, qui ont dépassé leurs quotas de production en mai et juin, compensent par des réductions supplémentaires de juillet à septembre.

L’accord de réduction de la production, conclu initialement en avril et qui était valable jusqu’à fin juin, prévoyait une réduction de la production à hauteur de 9,7 millions de barils par jour (bpj) sur les mois de mai et juin afin de soutenir les prix qui se sont effondrés en raison de la crise du coronavirus.

La réduction devait ensuite être de l’ordre de 7,7 millions de bpj de juillet à septembre.

« La demande revient alors que les grandes économies consommatrices de pétrole sortent des mesures de confinement liées à la pandémie. Mais nous ne sommes pas encore sortis d’affaire et de nombreux défis restent à relever », a déclaré le ministre saoudien de l’Energie, le prince Abdulaziz bin Salman, lors de la vidéoconférence des ministres de l’OPEP+.

Le prix du baril Brent clôturait le 05 juin à plus de 42 dollars le baril, après avoir plongé sous les 20 dollars en avril.

L’Arabie saoudite et la Russie sont confrontées à un exercice d’équilibriste pour pousser les cours du pétrole à la hausse et soutenir leur économie tout en essayant de limiter l’augmentation des prix afin d’éviter une reprise de la production concurrente de pétrole de schiste aux Etats-Unis.

L’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis et le Koweït avaient annoncé avant la réunion de l’Opep+ de juin des réductions volontaires supplémentaires de 1,18 millions de bpj, qui ne font pas partie de l’accord.

L’accord de l’Opep+ d’avril avait été conclu sous la pression du président américain Donald Trump, qui souhaitait éviter une cascade de faillites dans l’industrie pétrolière américaine en raison de la chute des prix.

Donald Trump s’est entretenu avec les dirigeants russes et saoudiens avant les négociations du 06 juin, disant qu’il était satisfait du rebond des cours du pétrole.

Alors que les mesures de confinement prises pour endiguer la pandémie de coronavirus sont peu à peu levées, la demande de pétrole devrait dépasser l’offre en juillet. Toutefois, il reste encore à l’Opep un milliard de barils de stocks de pétrole excédentaires accumulés depuis mars.

Le comité ministériel de suivi de l’Opep+ (JMMC), dont la prochaine réunion est prévue le 18 juin, se réunira tous les mois jusqu’en décembre pour examiner la situation du marché et le niveau de conformité à l’accord et faire des recommandations sur les seuils de réduction de la production.

L’Opep et l’Opep+ tiendront leurs prochaines réunions les 30 novembre et 1er décembre.

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