Les investissements mondiaux dans l’exploration-production d’hydrocarbures ont baissé de 1% se situant à 540 milliards de dollars en 2019 (IFPEN)




Cette tendance devrait s’accentuer en 2020 au niveau mondial (-4% à 517 milliards), selon les estimations faites le 04 février par l’institut français IFP Energies nouvelles

 

Les investissements mondiaux dans l’exploration et la production des hydrocarbures ont baissé l’an dernier, plombés par les Etats-Unis, une tendance qui devrait s’accentuer en 2020, a estimé le 04 février l’institut français IFP Energies nouvelles (IFPEN).

Ces investissements ont reculé en 2019 (-1% à 540 milliards de dollars), plombés par l’Amérique du Nord (-7%), essentiellement dans les hydrocarbures de schiste. Cette tendance devrait donc maintenant s’accentuer en 2020 au niveau mondial (-4% à 517 milliards de dollars).

« On anticipe une poursuite de ce retrait en 2020 – qui est un peu contre-intuitif car il y a des besoins d’investissement pour remplacer notamment les gisements anciens – et qui est lié à la forte baisse des investissements aux Etats-Unis », a expliqué Didier Houssin, président d’IFPEN, lors d’une conférence de presse.

A la suite de la chute des cours du pétrole de 2014, les investissements dans l’exploration-production avaient chuté, les grandes compagnies pétrolières renonçant à des projets coûteux et taillant dans leurs dépenses. Ils étaient ensuite repartis à la hausse en 2017 et 2018, sans toutefois revenir à leur niveau initial.

« On reste à -40% (d’investissements) par rapport à 2014 en valeur et -23% à coûts constants », a souligné Didier Houssin. « Cela pose la question du remplacement des réserves et d’un potentiel rebond des prix par insuffisance d’offre à horizon de 4-5 ans », selon lui.

« Il y a la question du calendrier de la transition énergétique, du pic de la demande de pétrole qui est souhaité mais qui arrivera peut-être moins vite que le resserrement de l’offre », a indiqué M. Houssin.

 

Table récapitulative des investissements dans les hydrocarbures et des marchés à travers le monde (2018 et 2019). Source: IFPEN

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