France: inauguration d’une centrale de biométhane qui permettra de valoriser 30 000 tonnes de déchets organiques par an




Le secrétaire d’Etat français à la Transition écologique, Sébastien Lecornu, a inauguré le 31 mai à Châteaulin, dans le Finistère, une centrale de biométhane qui produira 35% de la consommation en gaz renouvelable de la ville

 

Le secrétaire d’Etat français à la Transition écologique, Sébastien Lecornu, a inauguré le 31 mai 2018 à Châteaulin, dans le Finistère, une centrale biométhane, se félicitant d’un projet « de grande proximité avec le territoire », créateur de « richesse » et « d’emplois ».

« Le modèle traditionnel des grosses centrales thermiques et surtout des centrales nucléaires, qui était un modèle jacobin, nous emmène vers un modèle où on repart du territoire pour produire de l’électricité en général et de l’énergie en particulier », a-t-il souligné, jugeant qu’il s’agissait d’une « opportunité absolue », « pour recréer de la valeur, de la fiscalité, de la richesse et de l’emploi dans des territoires qui sont parfois reculés ».

Quarante-cinq agriculteurs locaux sont partenaires de la nouvelle centrale, ainsi que plusieurs industries agro-alimentaires génératrices de déchets fermentescibles comme le volailler Doux et la société Socopa (du numéro un Français de la viande Bigard). « En participant à un tel projet, on redore un peu notre image », a souligné pour sa part à l’AFP Bernard Caugant, éleveur de porcs et partenaire de l’unité.

La centrale du groupe VOL-V produira 2,2 millions de m3 (22 GWh) de biométhane par an, qui sera directement injecté dans le réseau de transport de gaz de GRTgaz, une première en Bretagne.

La production annuelle de l’unité équivaut à la consommation de gaz de 6 100 personnes, soit la population de Châteaulin. La ville produira 35% de sa consommation en gaz renouvelable grâce à cette centrale capable de valoriser 30 000 tonnes de déchets organiques par an, essentiellement du lisier, du fumier et des déchets végétaux.

Quelques 4 060 tonnes d’émissions de CO2 seront évités, soit les émissions annuelles de 2 000 voitures. Outre le biométhane, l’unité produira un fertilisant organique riche en azote, le digestat. Ce dernier sera épandu sur 2 000 hectares des agriculteurs partenaires.

Le ministère de la Transition écologique a annoncé fin mars une série de mesures visant à accélérer le développement de la filière de la méthanisation, très en retard par rapport à d’autres pays comme l’Allemagne.

La méthanisation permet de produire du gaz – à partir de la fermentation de résidus de l’agriculture ou de déchets ménagers notamment – qui peut être ensuite injecté dans le réseau gazier ou être brûlé pour produire de l’électricité. La loi de transition énergétique fixe l’objectif que 10% du gaz soit d’origine renouvelable en 2030, en France. Actuellement, 71 unités de production et valorisation de biogaz sont en fonctionnement en Bretagne.

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