Hydroélectricité: l’Ethiopie et le Soudan s’accordent pour la reprise des négociations sur le GERD




Les deux pays ont convenu, le 13 décembre, de programmer d’urgence un sommet de l’Autorité intergouvernementale pour le développement de l’Afrique de l’Est (IGAD)

 

 

L’Ethiopie et le Soudan ont convenu, dimanche 13 décembre, de la reprise des négociations sur le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) cette semaine et de tenir d’urgence un sommet de l’Autorité intergouvernementale pour le développement de l’Afrique de l’Est (IGAD).

C’est ce qui ressort d’un communiqué du Conseil souverain soudanais, à la suite du retour du Premier ministre Abdallah Hamdok, d’une visite à Addis-Abeba qui a duré plusieurs heures, et au cours de laquelle il a rencontré le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed.

D’après le communiqué, Abdallah Hamdok et Abiy Ahmed se sont mis d’accord sur « un certain nombre de questions se rapportant aux relations entre les deux pays, dont la reprise des négociations sur le barrage de la Renaissance au cours de la semaine».

Toujours selon le document, les deux parties ont également convenu de tenir un sommet urgent de l’IGAD, sans donner de détails concernant la date de ce sommet ou son programme.

La visite a lieu au moment où les négociations autour du GERD sont dans « l’impasse ».

Khartoum a d’ailleurs confirmé jeudi dernier sa volonté de parvenir à un accord juridique contraignant pour les trois pays du barrage de la Renaissance: le Soudan, l’Égypte et l’Éthiopie.

Le Soudan et l’Égypte craignent d’éventuelles répercussions négatives du barrage, tandis que l’Éthiopie affirme qu’elle ne vise pas à nuire à leurs intérêts hydriques liés au Nil.

L’Ethiopie, qui a commencé à construire le GERD sur le Nil Bleu en 2011, prévoit de produire plus de 6 000 mégawatts d’électricité grâce à ce projet.

L’Egypte et le Soudan, qui se situent plus en aval, dépendent cependant fortement du Nil pour leur approvisionnement en eau douce, et craignent que ce barrage n’affecte leurs ressources hydriques.

Le Nil Bleu, qui prend sa source en Ethiopie, rejoint le Nil Blanc à Khartoum pour former le Nil qui traverse le Soudan et l’Egypte avant de se jeter dans la Méditerranée.

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