La hausse des cours du pétrole aggrave le déficit énergétique de la Tunisie




Le parc électrique de la Tunisie fonctionne avec des centrales thermiques (alimentées au gaz naturel et au fuel lourd) à plus de 80%. Au premier trimestre seulement, le budget de l’Etat a été grevé de 40,5 millions d’euros par rapport à la différence entre les prix fixés dans la loi de finances 2018 et les prix pratiqués sur les marchés

 

La reprise de la vitalité du baril de pétrole sur les marchés internationaux inquiète la Tunisie, qui doit faire à de sérieuses répercussions de cette embellie du brut sur ses équilibres financiers.

D’après des explications données par le ministre de l’Energie, des Mines et Énergies renouvelables, Khaled Kaddour, le 05 avril dernier, la loi de finances 2018 de la République de Tunisie tablait sur un baril de pétrole à 54 dollars alors qu’il atteint aujourd’hui les 68 dollars.

Le ministre de l’Energie a estimé que cette différence au niveau du prix de pétrole (13 dollars) grèvera le budget de l’Etat d’environ 121 millions de dinars (près de 40,5 millions d’euros), juste pour le premier trimestre 2018.

La Tunisie dispose d’un parc électrique constitué à plus de 80% de centrales thermiques alimentées au gaz naturel et au fuel lourd. Le gouvernement subventionne également le prix de l’électricité vendue au consommateur.

La demande étant supérieure à l’offre, le ministre Khaled Kaddour a révélé que le déficit énergétique enregistré en 2017 a atteint 4,7 millions de tonnes équivalent pétrole (tep), en tenant compte des “ressources nationales” qui n’ont pas excédé 4,84 millions tep contre une demande intérieure en énergie primaire évaluée globalement à 9,55 millions tep.

Pour 2018, le niveau des subventions, initialement estimées par le gouvernement à 1,5 milliard de dinars (502,6 millions d’euros), sera dépassé “de loin”, a affirmé le ministre Khaled Kaddour. La “compensation énergétique” atteindra 2,5 milliards de dinars (environ 837,7 millions d’euros), au vu de la hausse continue du prix du baril de pétrole, s’est-il alarmé.

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