Le groupe français Engie veut concentrer sa présence en Asie du sud-est et en Afrique, zones « à fort potentiel de croissance »




L’énergéticien français a dévoilé jeudi, 28 février, un nouveau plan stratégique sur trois ans pour poursuivre sa mue

 

Le groupe énergétique Engie a dévoilé jeudi, 28 février, un nouveau plan stratégique sur trois ans pour poursuivre sa mue, qui prévoit des économies supplémentaires, la sortie d’une vingtaine de pays et 6 milliards d’euros de cessions d’actifs.

« Nous allons nous spécialiser, nous allons accélérer, nous allons aussi simplifier notre groupe », a annoncé le directrice générale du groupe, Isabelle Kocher. L’entreprise va ainsi donner la priorité à 20 pays dans lesquels elle est déjà bien implantée et se concentrer également sur 30 métropoles, notamment en Asie du sud-est et en Afrique, à fort potentiel de croissance.

Engie quittera en revanche une vingtaine de pays sur les quelque 70 où la société est implantée. La direction n’a pas précisé les pays en question, mais cela pourrait par exemple concerner la Mongolie, où Engie possède un seul parc éolien. Le groupe va aussi céder pour 6 milliards d’euros d’actifs, en poursuivant en particulier son désengagement du charbon, très polluant. Isabelle Kocher a affirmé son intention d’en « sortir totalement ».

Engie va en outre adopter un nouveau plan d’économies de 800 millions d’euros en ciblant les achats, la numérisation et les centres de services partagés.

Ce nouveau plan stratégique, très attendu, fait suite à celui qui avait été annoncé en 2016, avec déjà des économies et des cessions annoncées. Ce virage avait permis de recentrer le groupe sur la transition énergétique avec trois activités: l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables et le gaz. « Engie est un groupe bien différent de celui qu’il était il y a trois ans », a souligné Isabelle Kocher.

Résultats 2018 et perspectives 2019

Le groupe détenu à 23,64% par l’État français a en parallèle annoncé une chute de 22% de son bénéfice net à 1 milliard d’euros en 2018. L’excédent brut d’exploitation (Ebitda) est pour sa part resté quasi stable à 9,2 milliards d’euros, comme prévu depuis septembre par le groupe.

Pour 2019, Engie vise un bénéfice net récurrent entre 2,5 et 2,7 milliards d’euros, sur la base d’une fourchette indicative d’Ebitda de 9,9 à 10,3 milliards d’euros, donc en nette croissance.

Sur les trois prochaines années, les investissements de l’énergéticien atteindront jusqu’à 12 milliards d’euros pour la croissance (hors investissements de maintenance). Ils viseront d’abord les solutions clients sur site pour 4 à 5 milliards d’euros, ainsi que les renouvelables (avec la construction de 9 gigawatts de capacités supplémentaires) et les réseaux (avec notamment le projet de rachat du réseau de gazoducs de la compagnie pétrolière brésilienne Petrobras).

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