Le groupe français Bourbon sort de redressement judiciaire




La société de services maritimes pour l’industrie pétrolière a annoncé la fin de sa restructuration mercredi, 16 décembre. Les accords avec les créanciers entraînent une réduction de plus de 1,5 milliard d’euros de l’endettement du groupe

 

 

Bourbon, société de services maritimes pour l’industrie pétrolière, a annoncé mercredi sa sortie de la procédure de redressement judiciaire, achevant la restructuration qui se traduit par la réduction de sa dette et la reprise par ses créanciers.

Son plan de redressement et l’accord avec ses créanciers « ont été validés le 14 décembre 2020 par le tribunal de commerce de Marseille », indique l’entreprise dans un communiqué. « Cette décision permet de mettre un terme à la procédure de redressement judiciaire et d’achever la restructuration financière et capitalistique du groupe avant la fin de l’année », poursuit-elle.

L’entreprise marseillaise spécialisée dans les services maritimes à l’industrie pétrolière, lourdement endettée, avait été reprise par ses créanciers en début d’année.

Ses actifs avaient été transférés à la Société phocéenne de participations (SPP), un consortium de banques créancières (BNP Paribas, Crédit Agricole, Crédit Mutuel, BPCE et Société Générale). Ces dernières vont rester majoritaires mais de nouvelles banques vont entrer au capital: la chinoise ICBCL et la britannique Standard Chartered Bank à hauteur respectivement d’environ 18% et 10%. « Les autres créanciers ayant accepté de convertir une partie de leur dette en capital détiendront le reste du capital », précise Bourbon.

Les accords signés avec les créanciers entraînent une réduction de plus de 1,5 milliard d’euros de l’endettement du groupe, qui passe ainsi de 2,648 milliards à 1,065 milliard. L’accord prévoit en outre comme prévu de nouveaux financements de 150 millions d’euros remboursables sur 3 ans.

L’entreprise avait été durement touchée par la chute des cours du brut il y a quelques années, quand les grandes compagnies pétrolières se sont mises à réduire leurs dépenses. La crise du Covid-19 s’est depuis traduite par une nouvelle chute des cours pétroliers et des mesures d’économie dans le secteur.

Bourbon a maintenant l’intention de poursuivre la mise en œuvre de son plan stratégique annoncé en 2018, avec par exemple la numérisation de ses navires ou la réduction de sa flotte dans un contexte de surcapacités. « La flotte cible à fin 2021 sera de moins de 350 navires », contre plus de 500 en 2017, indique ainsi Bourbon.

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