Grâce à l’accord avec la Libye, la Turquie compte commencer les forages en Méditerranée orientale




« Nous allons commencer dès que possible les activités d’exploration et de forage » a affirmé Recep Tayyip Erdogan le 16 janvier à Ankara

 

Le président turc Recep Tayyip Erdogan (photo) a déclaré, jeudi 16 janvier, que son pays allait commencer « dès que possible » à faire des forages dans une zone contestée de la Méditerranée orientale riche en hydrocarbures, au risque d’aggraver les tensions.

M. Erdogan a indiqué que ces forages seraient menés dans une zone couverte par l’accord de délimitation maritime, conclu fin novembre entre Ankara et Tripoli, qui étend le plateau continental de la Turquie.

« Nous allons commencer dès que possible les activités d’exploration et de forage (…) Dans un premier temps, notre navire Oruç Reis effectuera des travaux de recherche sismique », a déclaré M. Erdogan dans un discours à Ankara.

La Turquie multiplie depuis plusieurs mois les initiatives en Méditerranée orientale où la découverte ces dernières années d’importants gisements gaziers, notamment au large de Chypre, a creusé l’appétit des pays riverains.

Dans ce contexte, l’accord conclu fin novembre à Istanbul par M. Erdogan et le chef du gouvernement de Tripoli, Fayez al-Sarraj, a suscité les vives critiques de plusieurs pays, notamment la Grèce et Chypre.

Selon Ankara, cet accord permet à la Turquie d’avoir des revendications sur certains gisements et d’avoir son mot à dire sur le projet de gazoduc EastMed, qui vise à exporter en Europe centrale du gaz israélien et traverserait la zone revendiquée par les Turcs.

Avec cet accord, « il n’est plus possible, d’un point de vu légal, de faire des explorations, des forages ou de faire passer un gazoduc dans la zone située entre les plateaux continentaux de la Turquie et de la Libye sans leur aval », a dit M. Erdogan.

Plusieurs bateaux turcs sont déjà à la recherche de pétrole et de gaz au large de Chypre, sujet de tensions avec l’Union européenne dont Chypre est membre, la Turquie occupant la partie nord de l’île.

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