Afrique du Sud: le ministère de l’Energie dément poursuivre le développement des réacteurs nucléaires




De telles accusations « ont pour but de créer la panique, la désinformation et veulent empêcher le gouvernement de relancer l’économie », a déclaré le porte-parole du ministère, Nomvula Khalo, jeudi

 

Le ministère sud-africain de l’Energie a nié, jeudi 30 novembre, les accusations selon lesquelles il compte poursuivre le programme d’expansion nucléaire en violation d’une décision de justice.

De telles accusations « ont pour but de créer la panique, la désinformation et veulent empêcher le gouvernement de relancer l’économie », a déclaré le porte-parole du ministère, Nomvula Khalo.

Il répondait à une demande urgente déposée par Earthlife Africa Johannesburg (ELA-JHB) et de la Southern African Faith Communities’ Environment Institute (SAFCEI) auprès de la Haute cour pour tenter de suspendre la mise en oeuvre d’un accord conclu avec l’agence russe Rosatom en 2014, pour le développement de son énergie nucléaire.

En avril de cette année, la Haute cour du Cap occidental a ordonné au gouvernement sud-africain de mettre de côté cet accord sur le nucléaire, jugé  « anticonstitutionnel et illégal », car n’ayant pas respecté la procédure officielle qui voudrait qu’il soit d’abord discuté au Parlement avant d’être conclu.

Le gouvernement sud-africain a approuvé l’accord en décembre 2015, malgré la ferme opposition des groupes de défense de l’environnement qui remettaient en question la sûreté de l’énergie nucléaire.

Suite à la décision de justice, le gouvernement a affirmé qu’il allait suspendre le programme nucléaire, au moins pour le moment.

Les accusations qui semblent suggérer que le gouvernement aurait poursuivi le programme d’expansion nucléaire de manière illégale « sont malveillantes et ont pour but de contester l’intégrité du gouvernement », a critiqué M. Khalo.

Le temps et les efforts dépensés ainsi que les ressources financières utilisées pour répondre à cette demande urgente auraient pu être utilisés pour fournir des services en matière d’énergie aux citoyens sud-africains, a indiqué M. Khalo.

Le gouvernement et le ministre de l’Energie respecteront la Constitution et l’Etat de droit, a-t-il assuré.

Pour faire face à la pénurie d’électricité qui devrait freiner la croissance du produit intérieur brut (PIB), le gouvernement sud-africain s’était engagé avec Rosatom pour développer son programme nucléaire. Objectif: produire 9,6 GW d’énergie, pour un coût de mille milliards de rands (environ 73,4 milliards de dollars).

L’Afrique du Sud possède actuellement deux réacteurs nucléaires, au sein de la centrale de Koeberg, au sud-ouest du pays, d’une puissance cumulée de 1 860 MW. Ils ont été connectés au réseau électrique en 1984 et 1985.

 

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