France: selon le gestionnaire du réseau de transport d’électricité, le recours au charbon pourrait être abandonné en 2022




Ce scénario suppose la prolongation du parc nucléaire (hormis la fermeture programmée de Fessenheim), de nouvelles interconnexions avec des pays voisins ou encore le développement des énergies renouvelables

 

Selon RTE, qui gère le réseau de transport d’électricité, la France devrait disposer de suffisamment de marges de manœuvre pour se passer du charbon d’ici à 2022; une mesure en faveur du climat.

Le charbon – encore largement utilisé dans le monde et en particulier en Allemagne – est la manière la plus polluante de produire de l’électricité.

En France, il reste quatre centrales à charbon en activité: deux d’EDF à Cordemais (Loire-Atlantique) et au Havre (Seine-Maritime) et deux autres de l’allemand Uniper à Gardanne (Bouches-du-Rhône) et Saint-Avold (Moselle).

Cette énergie joue un rôle marginal dans la production d’électricité du pays, dominée par le nucléaire. L’an dernier, le charbon représentait 2,3% des capacités avec 3 gigawatts et il n’a compté que pour 1,8% de la production.

L’abandon total du charbon suppose toutefois la prolongation du parc nucléaire (hormis la fermeture programmée de Fessenheim), de nouvelles interconnexions avec des pays voisins ou encore le développement des énergies renouvelables. La mesure est socialement délicate.

La CGT avance ainsi jusqu’à 5 000 emplois concernés au total – un chiffre qui compte salariés d’EDF et Uniper, prestataires permanents et employés à la logistique du charbon dans les ports.

Uniper s’inquiète aussi d’un « impact industriel majeur » sur place et réclame au passage un « dispositif de soutien acceptable ».

De son côté, EDF prépare une possible alternative pour ses sites et teste à Cordemais un dispositif baptisé « Ecocombust » à base de biomasse.

Si les essais sont concluants, ses centrales pourraient brûler en co-combustion, dans un premier temps, environ 50% de biomasse et 50% de charbon. A moyen terme, l’objectif est de tendre vers 80% de biomasse (un essai à déjà été réussi avec ce ratio en mai) voire 100%, selon l’électricien.

Le ministère de Nicolas Hulot avait lancé en mars une mission afin d’évaluer l’impact socio-économique de l’arrêt des centrales à charbon. Une note de synthèse, très attendue, doit être rendue publique à l’automne.

Des contrats de transition écologique vont aussi être proposés aux quatre territoires concernés, dont les élus seront reçus en septembre par Sébastien Lecornu, secrétaire d’État français auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire.

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