GERD: pas encore d’accord commun trouvé entre l’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie




Les dernières négociations, qui ont duré 10 jours, n’ont pas permis aux experts des trois pays de se mettre d’accord sur un texte commun concernant la gestion du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne

 

 

Le l’Égypte, le Soudan et l’Éthiopie ont de nouveau échoué à se mettre d’accord sur un texte commun concernant la gestion du mégabarrage construit par Addis Abeba sur le Nil, a annoncé le 28 août dernier le ministre soudanais de l’Irrigation. Les trois pays ont achevé un nouveau cycle de négociations sans parvenir à un consensus sur le projet d’accord devant être présenté à l’Union africaine (UA) concernant le Grand barrage de la renaissance éthiopienne (GERD).

« Après (…) un examen des travaux des groupes d’experts au cours des derniers jours, il est devenu clair que le processus de fusion des trois projets est au point mort », a déclaré dans un communiqué le ministre soudanais Yasser Abbas à l’issue d’une visioconférence avec ses collègues égyptien et éthiopien sous les auspices de l’Union africaine (UA). Durant dix jours, les experts des trois pays ont cherché en vain à fusionner les projets d’accord préparés par les trois pays. Ils ont finalement présenté aux ministres de l’Irrigation et de l’Eau un rapport sur leurs travaux sans aboutir à un un accord unifié.

« La poursuite des négociations dans leur forme actuelle n’aboutira pas à des résultats concrets », a reconnu Yasser Abbas, soulignant que la conclusion d’un tel accord exigeait une volonté politique. Il s’est toutefois dit prêt à reprendre les négociation à tout moment.

Les tractations, entamées il y a plusieurs mois, ont été suspendues deux semaines à la suite de l’exigence par Addis Abeba de lier la gestion du barrage à une renégociation sur le partage des eaux du Nil bleu. Addis Abeba estime que le Grand barrage de la Renaissance (GERD) est essentiel à son développement économique et à son électrification tandis que Khartoum et Le Caire craignent que le futur plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique, haut de 145 mètres, ne restreigne leur accès à l’eau.

Le Soudan et l’Égypte insistent également sur le fait qu’un accord « doit inclure un mécanisme pour résoudre les disputes qui pourraient surgir » entre les trois pays. Jusqu’à présent Adis Abeba refuse un éventuel mécanisme, considérant que le barrage – dont la construction a commencé en 2011 – lui appartient.

A terme, le GERD doit assurer à l’Ethiopie une production de 6 000 mégawatts.

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