GERD: l’Egypte sollicite un quartet de médiation pour les négociations avec l’Ethiopie




Le ministère égyptien des Affaires étrangères est en faveur de la proposition soudanaise impliquant les Nations Unies, l’Union africaine, l’Union européenne et les Etats-Unis autour du Grand barrage de la renaissance éthiopienne

 

 

Le ministère égyptien des Affaires étrangères a déclaré, mercredi 24 février, qu’il était en faveur d’un quartet de médiation pour les négociations sur le Grand barrage de la renaissance éthiopienne (GERD) en construction sur le Nil bleu.

« L’Egypte accepte la proposition soudanaise impliquant les Nations Unies, l’Union africaine, l’Union européenne et les Etats-Unis », a indiqué dans un communiqué le porte-parole du ministère, Ahmed Hafez.

La déclaration est survenue après une réunion entre le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukri, et Alphonse Ntumba Luaba, coordonnateur du Panel chargé d’accompagner la mandature du Président Félix Tshisekedi à la tête de l’Union africaine, en visite en Egypte.

Plus tôt dans la journée, le ministre soudanais de l’Irrigation et des Ressources en eau, Yasser Abbas, avait exhorté les parties en négociation à considérer le GERD comme un outil de coopération régionale plus que comme une source de tension politique entre Khartoum, Addis-Abeba et Le Caire.

La seconde mise en eau unilatérale du barrage éthiopien est prévue en juillet 2021.

L’Ethiopie a entamé la construction du GERD en 2011. L’Egypte craint que celui-ci ne réduise sa part annuelle d’eau reçue du Nil de 55,5 milliards de mètres cubes. Le Soudan a récemment formulé des inquiétudes similaires sur ce barrage, qui serait, selon lui, une « menace directe » à la sécurité nationale soudanaise.

Au cours des dernières années, toutes les négociations tripartites sur les règles de remplissage et de fonctionnement du GERD se sont avérées infructueuses, que ce soit celles menées par Washington ou l’Union africaine (UA).

A terme, le GERD doit assurer à l’Ethiopie une production d’électricité de 6 000 mégawatts.

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