GERD: un comité tripartite d’experts juridiques et techniques pour trouver un accord entre l’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan




L’accord pour la mise sur pied de ce comité a été conclu le 26 juin lors d’un mini-sommet vidéo du Bureau de l’Assemblée des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine pour discuter du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne

 

 

L’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie ont convenu, le 26 juin, de former un comité tripartite d’experts juridiques et techniques afin de finaliser un accord contraignant sur les règles de remplissage et d’exploitation du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) sur le Nil.

Un accord a été conclu lors d’un mini-sommet vidéo du Bureau de l’Assemblée des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine pour discuter du GERD, a déclaré le porte-parole présidentiel égyptien Bassam Rady dans un communiqué.

Ce mini-sommet, présidé par le président sud-africain Cyril Ramaphosa, a été suivi par le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, le Premier ministre soudanais Abdullah Hamdok et le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed.

Il a été convenu de s’abstenir de toute action unilatérale, y compris le remplissage du barrage avant de parvenir à un accord, selon M. Rady, ajoutant qu’une lettre serait envoyée au Conseil de sécurité des Nations Unies.

Au cours de cette réunion virtuelle, le président égyptien a souligné la volonté de son pays de parvenir à un accord juste et équilibré « qui permette à l’Ethiopie d’atteindre le développement économique auquel elle aspire (…) en prenant en compte les intérêts des pays situés en aval, l’Egypte et le Soudan, sans nuire à leurs parts d’eau ».

Le succès de ce processus nécessite l’engagement de toutes les parties à ne prendre aucune mesure unilatérale, a-t-il souligné.

Le 20 juin, l’Egypte a soumis une demande au Conseil de sécurité des Nations Unies concernant le GERD, le demandant d’intervenir.

Le Soudan et l’Égypte craignent que le barrage de 145 mètres de haut ne restreigne leur accès à l’eau lorsque le réservoir commencera à être rempli en juillet, selon la date initialement indiquée par l’Éthiopie.

Appelé à devenir la plus grande installation hydroélectrique d’Afrique, le GERD, que l’Éthiopie construit sur le Nil Bleu (qui rejoint au Soudan le Nil Blanc pour former le Nil), est une source de fortes tensions entre Addis Abeba et Le Caire depuis 2011.

A terme, le barrage doit assurer une production de 6 000 mégawatts.

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