Gabon : 3 MW déjà importés de Guinée équatoriale grâce à l’interconnexion des réseaux




L’énergie importée de Guinée équatoriale va permettre de pallier les besoins en électricité du nord du Gabon. Dix mégawatts à importer au total de Guinée équatoriale

 

Les chefs d’État du Gabon et de la Guinée équatoriale ont procédé, samedi 22 février, à l’interconnexion de leurs réseaux électriques pour pallier les besoins en électricité du nord du Gabon, lors d’une cérémonie dans la ville frontière d’Ebebiyin.

« La première phase (…) permet d’importer immédiatement 3 mégawatts sur les 10 prévus, ce qui bénéficiera directement à la commune de Bitam et ses environs », a précisé la présidence gabonaise dans un communiqué transmis aux médias samedi soir.

Ce raccordement est un projet du Pool énergétique de l’Afrique centrale (PEAC) qui prévoit notamment la mutualisation des infrastructures électriques à l’échelle sous-régionale. Cette interconnexion injectera « une énergie abondante, compétitive et durable » dans le réseau nord du pays, a déclaré Steeve Saurel Legnongo l’administrateur provisoire de la société nationale d’eau et d’électricité SEEG au Gabon, dans une récente interview au quotidien L’Union.

La fourniture en électricité subit d’importantes perturbations depuis plusieurs mois au Gabon, conséquence des infrastructures de la société nationale d’eau et d’électricité SEEG, qualifiées de « vétuste » par M. Legnongo.

La semaine surpassée, les autorités avaient également dénoncé un « sabotage » dans une centrale thermique de Libreville visant, selon elles, à « jeter le discrédit » sur la transition politique.

La capitale gabonaise est régulièrement privée de courant, suivant un système de délestage tournant : l’électricité est coupée dans des quartiers entiers pendant plusieurs heures, ce qui permet d’assurer l’alimentation d’autres parties de la ville.

Mi-février, l’État gabonais a signé un protocole avec la société turque Karpowership pour la fourniture de 70 mégawatts, pour 1,8 milliard de francs CFA par mois (2,74 millions d’euros), grâce à deux centrales électriques flottantes pour approvisionner le grand Libreville.

Face à la presse le 20 février, Max Olivier Obame Ndong, le porte-parole de la présidence, a estimé qu’il fallait « quelques jours voire quelques semaines pour que la situation devienne normale (…) pour commencer à sentir un léger mieux ».

Alors que le pouvoir dit tout faire pour trouver des solutions, ces coupures alimentent le mécontentement de la population, à quelques mois de l’élection présidentielle prévue le 12 avril. L’élection présidentielle se tiendra moins de deux ans après le coup d’État qui a porté au pouvoir le général Oligui Nguema.

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