La région Normandie s’est alliée avec le groupe britannique pour développer un nouveau projet hydrolien après l’abandon par Naval Energies d’un précédent projet
La région Normandie s’est alliée avec le groupe britannique Simec Atlantis Energy pour développer un nouveau projet hydrolien après l’abandon par Naval Energies d’un précédent projet, a annoncé le groupe britannique mardi, 30 octobre.
Le groupe britannique a créé une co-entreprise avec plusieurs institutions régionales (agences de développement, fonds régional d’investissement) pour installer et exploiter plusieurs gigawatts dans la zone du Raz Blanchard, un des plus puissants courants marins au monde, indique-t-il dans un communiqué.
La nouvelle structure, baptisée Normandie Hydrolienne, sera détenue à majorité par Atlantis Energy, et prévoit de construire et assembler dans la région, qui tient au potentiel économique et industriel de cette énergie marine renouvelable, les turbines utilisées dans ce projet. Le montant des investissements prévus n’a pas été précisé.
L’objectif est de développer « jusqu’à 2 gigawatts d’électricité à partir du cours d’Aurigny, le détroit de huit milles qui s’étend entre l’île anglo-normande d’Aurigny et La Hague, ainsi que plus de 1 gigawatt de ressources provenant de concessions adjacentes sous le contrôle des Etats d’Aurigny », a détaillé le groupe, qui porte déjà depuis plusieurs mois ce projet auprès des autorités françaises.
La nouvelle structure doit toutefois obtenir des autorisations locales et nationales.
Dans un premier temps, Normandie Hydrolienne devra aussi confirmer la « faisabilité technico-économique » des futurs parcs, notamment s’il est possible de produire de l’électricité à un prix inférieur à celui des projets d’éolien en mer en développement au large des côtes françaises.
Atlantis Energy, qui exploite déjà des hydroliennes en Ecosse, « prévoit la livraison d’une capacité opérationnelle initiale de 1 GW dès 2025, qui pourrait être rapidement portée à 2 GW d’ici 2027 », a indiqué son PDG Tim Cornélius, cité dans le communiqué.
La région Normandie a consacré « beaucoup de temps, d’énergie et d’argent pour favoriser » le développement de l’hydrolien, et « il est temps (…) de devenir pionnière dans la recherche d’une exploitation économique de cette source d’énergie abondante », a défendu Hervé Morin, président de la région, également cité dans le communiqué.
Ce projet est annoncé trois mois après que Naval Energies a décidé de l’arrêt de ses investissements dans l’hydrolien, faute, selon cette filiale de Naval Group (ex-DCNS) et Bpifrance, de soutien public, l’Etat estimant cette technologie encore trop chère.
Le groupe devait construire un parc pilote de sept hydroliennes avec EDF, ainsi qu’une usine à Cherbourg, financée en partie par les collectivités locales. Atlantis Energy s’était porté volontaire pour rejoindre ce projet, sous réserve de l’avancée des discussions avec le gouvernement sur son initiative dans la zone d’Aurigny.