France: la mise en service de la bioraffinerie de La Mède reportée au premier trimestre 2019




Le report a été annoncé vendredi, 26 octobre, par le directeur financier de Total, Patrick de La Chevardière. La bioraffinerie devait normalement démarrer cet été

 

Le démarrage de la bioraffinerie controversée de La Mède (Bouches-du-Rhône) est repoussé au premier trimestre de l’année prochaine, a annoncé vendredi, 26 octobre, le directeur financier de Total, Patrick de La Chevardière.

« Le projet fait des progrès et démarrera au premier trimestre de 2019 », a-t-il dit lors d’une conférence téléphonique destinée aux analystes financiers, à la suite de la publication des résultats trimestriels du groupe.

La bioraffinerie devait normalement démarrer cet été.

« Les raisons (du retard) sont techniques: il s’agit d’un projet de transformation d’installations existantes », a dit une porte-parole de Total.

« Nous exploiterons alors l’une des plus grandes bioraffineries d’Europe avec une capacité de 500 000 tonnes », a souligné M. de La Chevardière.

« L’unité a été conçue pour traiter la matière première la plus difficile. Toute la matière première sera durable et certifiée », a-t-il ajouté.

Le projet est né de la décision en 2015 de reconvertir une raffinerie de brut classique dans un contexte de surcapacités sur le marché européen.

Il s’est toutefois attiré des critiques d’associations écologistes en raison de la consommation prévue d’huile de palme, accusée de favoriser la déforestation notamment en Malaisie et en Indonésie.

Selon Total, la bioraffinerie pourra traiter 650 000 tonnes par an dont 60 à 70% d’huiles végétales de tout type (palme mais aussi colza, tournesol, soja etc.). Total s’approvisionnera en huile de palme à hauteur de 300 000 tonnes par an au maximum.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *