Dans une sortie faite jeudi, 21 juin, les fédérations CFE-CGC et FO ont assimilé certaines dispositions du projet de loi Pacte, qui visent aussi la privatisation de GRTGaz, à une « braderie de la souveraineté énergétique »
Les fédérations CFE-CGC et FO de l’énergie ont dénoncé jeudi, 21 juin, les dispositions du projet de loi Pacte qui vont permettre à l’État de céder ses parts dans Engie, ainsi que l’ouverture au privé de GRTGaz, en les qualifiant de« braderie de la souveraineté énergétique ».
Dans un communiqué, la CFE-CGC Energies estime que l’ouverture du capital de l’opérateur du transport de gaz GRTGaz représente « un risque majeur pour les infrastructures stratégiques de transport de gaz naturel ». « Après la vente de l’exploration production et des activités GNL, Engie poursuit la braderie de son cœur de métier gazier », déplore le syndicat.
La fédération FO Energie et Mines juge aussi que cette disposition du projet de loi Pacte sur la croissance des entreprises est « une porte ouverte vers encore plus de privatisations dans le secteur du gaz ». C’est « totalement inacceptable », dit FO dans un communiqué, « car ces infrastructures sont stratégiques pour notre pays ».
GRTGaz est aujourd’hui détenu à 75% par Engie et à 25% par un consortium public composé de CNP assurances, CDC Infrastructure et la Caisse des Dépôts. « Après GRTgaz, qui sera la prochaine victime ? GRDF ? Et quid de Storengy et d’Elengy ? », s’interroge FO qui demande « une réorientation de la politique énergétique tournant le dos au tout-marché et à la privatisation de notre service public ».
Pour la CFE-CGC Energies, « il appartient désormais aux parlementaires de choisir entre une vision budgétaire de court-terme ou une vision stratégique de long terme: la France doit-elle brader ses infrastructures stratégiques et ses entreprises acteurs clés de la transition énergétique ? »