Sénégal: un forum national organisé pour une « gouvernance inclusive et transparente » des futurs revenus du pétrole




Le président sénégalais Macky Sall a présidé, le 12 juin, les travaux de la Concertation nationale sur la gestion des recettes qui seront issues de l’exploitation du pétrole et du gaz à l’horizon 2021-2022

 

Le président sénégalais Macky Sall (photo, c) a affirmé le 12 juin son ambition de garantir « une gestion inclusive, sereine et durable » des ressources pétrolières et gazières découvertes au Sénégal par la maîtrise des enjeux sécuritaires, géostratégiques et économiques.

Le chef de l’Etat a fait ces remarques lors de l’ouverture des travaux du dialogue national, ouvert à toutes les forces vives, sur l’exploitation des ressources pétrolières et gazières de ce pays d’Afrique de l’Ouest.

« Nous connaissons les risques auxquels font face les pays soudainement pourvus de richesses naturelles. Il est donc impératif de prendre des mesures conservatoires visant à préserver la nation de toutes les externalités négatives liés au développement de l’industrie pétrolière », a-t-il déclaré.

« C’est pourquoi, j’ai souhaité engager avec les forces vives de la nation, une réflexion prospective sur l’utilisation future des revenus du pétrole et du gaz, même si les premiers barils ne seront produits que vers 2021-2022 », a indiqué Macky Sall.

Entre 2014 et 2016, d’importantes réserves de pétrole et de gaz ont été découvertes au large des eaux sénégalaises et à cheval entre la Mauritanie et le Sénégal.

Pour la gestion des revenus de ces hydrocarbures, le Comité d’Orientation stratégique sur le Pétrole et le Gaz (COS- Petrogaz) a été mis en place en décembre 2016 et l’Institut National du Pétrole et du Gaz (INPG) a été créé.

En février 2018, le Sénégal et la Mauritanie ont conclu un Accord de coopération internationale (ACI) portant sur l’exploitation, à partir de 2021, du gisement gazier offshore commun « Grand Tortue-Ahmeyim » (GTA) estimé à 450 milliards de mètres cubes, soit l’équivalent de 14% des réserves de gaz du Nigeria. L’accord a été récemment approuvé par les députés sénégalais.

L’accord permet à l’opérateur américain Kosmos Energy et à la major britannique BP de rechercher une décision finale d’investissement vers la fin 2018; en vue de premières productions de gaz sur ce champ en 2021.

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