ExxonMobil publie un bénéfice net de 6,24 milliards de dollars au troisième trimestre 2018




La major pétrolière américaine a annoncé vendredi, 02 novembre, des résultats trimestriels meilleurs que prévu, profitant du redressement des prix du pétrole

 

La major pétrolière ExxonMobil a annoncé vendredi, 02 novembre, des résultats trimestriels meilleurs que prévu, profitant du redressement des prix du pétrole et d’une amélioration des marges dans le raffinage.

Le bénéfice net a bondi de 57,1% à 6,24 milliards de dollars (5,45 mds EUR) au troisième trimestre, clos le 30 septembre, ce qui s’est traduit par un bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du nord, de 1,46 dollar contre 1,23 dollar attendu en moyenne par les analystes.

« La performance opérationnelle s’est améliorée de façon importante par rapport au deuxième trimestre en raison de faibles niveaux de maintenance (des raffineries) », a expliqué le PDG Darren Woods, cité dans le communiqué.

Les résultats du deuxième trimestre avaient en effet pâti de travaux d’entretien dans des raffineries en Arabie saoudite, en France, au Canada et aux Etats-Unis, afin de les conformer aux nouvelles normes maritimes en matière d’émissions.

Le bénéfice opérationnel de la raffinerie, baptisé « aval », a augmenté de 7,2%, alors qu’il avait chuté de 47% au deuxième trimestre.

Le chiffre d’affaires a lui progressé de 25,4% à 76,61 milliards de dollars (67,06 mds EUR), une performance supérieure aux 73,55 milliards anticipés.

Comme ses rivaux européens BP et Shell, ExxonMobil a surtout bénéficié d’un contexte de marché très favorable cet été aux majors pétrolières.

Le baril de Brent a dépassé en fin de troisième trimestre le seuil des 80 dollars pour évoluer au plus haut depuis 2014, alors que les cours n’étaient qu’à 50 dollars un an plus tôt.

Les prix se sont envolés sur fond de tensions géopolitiques et surtout après le rétablissement des sanctions américaines contre l’Iran, faisant craindre un recul de l’offre, laquelle est déjà sous pression en raison des limites de production imposées par l’Opep et ses partenaires, dont la Russie, depuis début 2017.

La production d’hydrocarbures a toutefois continué à diminuer, baissant de 2% sur un an à 3,8 millions de barils équivalent pétrole par jour (mbj). C’est mieux que les attentes qui étaient de 3,72 mbj.

« Nous espérons augmenter les volumes sur la durée alors que nous intensifions l’activité dans le bassin permien (Texas, sud des États-Unis, NDLR) et démarrons de nouveaux gisements », s’est voulu confiant M. Woods.

La production d’ExxonMobil n’a cessé de diminuer lors des derniers trimestres, tombant même au deuxième trimestre à son plus bas niveau depuis la fusion en 1999 entre Exxon et Mobil, à 3,6 mbj.

Mais le groupe s’est engagé en mars à forer davantage, promettant d’investir 24 milliards de dollars dans des projets d’exploration cette année, 28 milliards en 2019 et en moyenne 30 milliards par an de 2023 à 2025.

L’enveloppe était de 6,59 milliards de dollars au troisième trimestre, en hausse de 10%.

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