Ethiopie: la centrale de traitements de déchets de Koshe inaugurée




La Reppie Waste to Energy Facility (Reppie) a été inaugurée le 19 août. La nouvelle installation devrait permettre d’incinérer 1 400 tonnes de déchets solides par jour et la vapeur, dégagée par la combustion des déchets, de faire tourner des turbines de production d’électricité pour une puissance de 25 mégawatts

 

L’Ethiopie a inauguré dimanche, 19 août, une usine de valorisation des déchets et de production d’électricité dans sa capitale, Addis Abeba, a rapporté un journaliste de l’AFP.

Cette nouvelle installation, baptisée « Reppie Waste to Energy Facility » (Reppie), est la première du genre en Afrique selon ses promoteurs, à savoir l’Ethiopie qui a financé l’usine et l’entreprise britannique Cambridge Industries qui a porté le projet avec son partenaire chinois China National Electric Engineering Co (CNEEC). L’usine a été construite pour le compte de l’entreprise publique de production d’électricité en Ethiopie: Ethiopian Electric Power (EEP).

Reppie, dont la construction avait débuté en 2014, aura coûté environ 118 millions de dollars. Elle est située juste à côté de la décharge de Koshe, dont le nom signifie « saleté » en argot amharique, principale langue du pays.

La nouvelle installation devrait permettre d’incinérer 1 400 tonnes de déchets solides par jour et la vapeur, dégagée par la combustion des déchets, de faire tourner des turbines de production d’électricité pour une puissance affichée de 25 mégawatts.

« L’Ethiopie a investi massivement dans l’hydroélectricité, la géothermie, l’éolien et à présent la biomasse pour soutenir (le développement de) son secteur manufacturier avec une énergie verte et renouvelable », s’est félicité dimanche le président éthiopien Mulatu Teshome.

« Le gouvernement éthiopien espère qu’avec ce projet, il pourra transformer la menace croissante des déchets en milieu urbain en une aubaine économique », a ajouté le président.

Koshe est depuis plus de 40 ans le principal lieu d’entreposage des ordures d’Addis Abeba, capitale de plus de 4 millions d’habitants à la croissance démographique galopante. Un immense éboulement y avait tué plus de 110 personnes en mars 2017, les chiffonniers attribuant à l’époque la catastrophe aux travaux de terrassement pour la construction de l’usine d’incinération.

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