Le groupe pétrolier italien Eni prévoit une baisse de sa production en Libye si les tensions se poursuivent




« Pour le moment, nous sommes quasiment au même niveau de production qu’avant », un peu en dessous de 270 000 barils par jour, a affirmé la présidente du groupe, Emma Marcegaglia, le 07 septembre en marge du Forum The European House – Ambrosetti à Cernobbio (nord de l’Italie)

 

Le groupe pétrolier et gazier italien Eni pourrait voir sa production en Libye diminuer si les tensions se poursuivent, a souligné vendredi, 07 septembre, sa présidente, Emma Marcegaglia (photo).

« La trêve est positive, mais la situation d’urgence demeure », a-t-elle affirmé en marge du Forum The European House – Ambrosetti à Cernobbio (nord), qui réunit des dirigeants politiques et économiques jusqu’à ce dimanche au bord du lac de Côme.

« Pour le moment, nous sommes quasiment au même niveau de production qu’avant », un peu en dessous de 270 000 barils par jour, a indiqué Mme Marcegaglia.

« Nous continuons à produire, en portant toujours une grande attention à la sécurité de tout notre personnel, et pas seulement aux expatriés », qui ont été retirés de la zone de Tripoli, a-t-elle noté.

« Mais il est clair que si cette situation de tensions devait se poursuivre, vraisemblablement nous aurons une réduction de la production », a-t-elle reconnu.

« D’une part parce que dans une telle situation difficile, la mise en exploitation de nouvelles découvertes et de nouvelles productions sera retardée », a-t-elle dit.

« Et d’autre part, parce qu’il y aura moins de consommation de gaz à l’intérieur du pays. La quasi-totalité de notre gaz est destinée à alimenter les centrales électriques libyennes. Celles-ci sont à moitié fermées et ont besoin de maintenance », a-t-elle ajouté.

Donc si la situation se poursuit, « à moyen terme, il pourrait y avoir des problèmes », a noté Mme Marcegaglia.

Des affrontements entre milices et groupes armés divers ont fait au moins 63 morts et 159 blessés depuis le 27 août près de la capitale libyenne Tripoli, selon le ministère libyen de la Santé

Un accord de cessez-le-feu, signé mardi sous l’égide de l’ONU, est depuis globalement respecté mais les analystes jugent toutefois cette trêve très précaire.

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