Engagement de 20 pays pour cesser de financer à l’étranger les projets fossiles sans techniques de capture de carbone dès 2022




« Investir dans des projets d’énergie fossile laissés tels quels comporte de plus en plus de risques sociaux et économiques », écrivent les signataires dans une déclaration

 

La COP26 a enregistré, le 04 novembre, des engagements sur les énergies fossiles, principales causes du changement climatique.

Une vingtaine de pays, dont de grands investisseurs comme les Etats-Unis et le Canada, et des institutions financières se sont engagés à mettre un terme d’ici fin 2022 au financement à l’étranger de projets d’énergies fossiles sans techniques de capture de carbone.

« Investir dans des projets d’énergie fossile laissés tels quels comporte de plus en plus de risques sociaux et économiques », écrivent les signataires dans une déclaration.

Les nations du G20 s’étaient accordées la semaine dernière pour cesser de soutenir les projets de centrales au charbon à l’étranger. Mais ce nouveau plan inclut pour la première fois gaz et pétrole et contient la promesse de réorienter cet argent vers des énergies renouvelables.

Si cet engagement est tenu, plus de 15 milliards de dollars devraient bénéficier aux énergies propres, estiment des experts.

Selon l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), pour préserver l’objectif idéal de l’accord de Paris d’un réchauffement contenu à +1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle, le monde doit abandonner dès aujourd’hui tout nouveau projet dans les énergies fossiles.

Selon l’ONG Oil Change International, entre 2018 et 2020, les seules nations du G20 en ont financé à hauteur de 188 milliards de dollars, principalement via des banques multilatérales de développement. Et 95% des producteurs de pétrole et de gaz explorent ou prévoient d’exploiter de nouvelles réserves d’hydrocarbures, selon un rapport rendu public le 04 novembre par un groupe international d’ONG.

Alertant sur la situation, une étude scientifique, diffusée à l’occasion de la COP, a rappelé la réalité des chiffres : malgré le trou d’air de la pandémie de Covid-19, qui avait fait fortement reculer les émissions de CO2 en 2020, le mouvement est déjà reparti à la hausse.

D’après le Global carbon project, ces émissions auront rebondi en 2021 à moins d’1% au-dessous de leur niveau record de 2019, laissant de moins en moins de temps pour remplir l’objectif de +1,5°C. Et la source très majoritaire de production de CO2, le principal gaz à effet de serre, étant la combustion des énergies fossiles.

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