Encore « quelques pas à faire » avant la relance du projet Mozambique LNG (Patrick Pouyanné)




TotalEnergies, qui comptait démarrer la production à partir de 2024 en fonction de l’évolution de la sécurité, a récemment fixé un nouvel objectif pour 2026

 

Le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné (photo), s’est rendu le 31 janvier dernier au Mozambique pour y rencontrer le chef d’Etat Filipe Nyusi, et tenter de relancer le projet de production de gaz naturel de la zone Offshore 1 (ou projet Mozambique LNG) stoppé par des attaques djihadistes.

TotalEnergies, qui comptait démarrer la production à partir de 2024, a récemment fixé un nouvel objectif pour 2026. « Beaucoup de progrès ont été faits en peu de temps mais nous devons aller vers une sécurité durable et il reste quelques pas à faire », a déclaré Patrick Pouyanné.

Fin mars, une attaque djihadiste d’ampleur sur la ville côtière de Palma a forcé le groupe français a suspendre un projet pesant 16,5 milliards d’euros. Les installations encore en construction sur la péninsule d’Afungi ont été évacuées et l’état de force majeure déclaré.

« Total n’est pas parti de son propre chef. Total est parti parce qu’ils ont été attaqués », a souligné le chef d’Etat dans une déclaration retransmise à la radio nationale après la rencontre.

« Une des choses que nous allons faire ensemble est ramener la paix dans la région », a-t-il poursuivi. « Dès le retour à la normale, la population pourra revenir de même que les entreprises, car Total n’a pas été seul à souffrir des attaques ».

Le PDG a ajouté avoir signé un accord pour financer le développement économique local, soulignant que « la sécurité n’est pas seulement une question de réponse armée ». Le groupe, qui a récemment ouvert un bureau dans la ville de Pemba, financera notamment des projets agricoles et liés à l’éducation pour les populations locales.

La province du Cabo Delgado, pauvre mais riche en gaz naturel, est en proie à des violences depuis fin 2017. Déjà 3 500 personnes ont été tuées et 820 000 forcées à quitter leur foyer.

Le Rwanda et la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), qui regroupe 16 Etats, ont envoyé en juillet-août au moins 3 000 soldats en soutien à l’armée mozambicaine.

M. Pouyanné s’était rendu auparavant au Rwanda pour signer un protocole d’accord sur la commercialisation et la fourniture d’énergie, et annoncer la création d’une filiale avec un bureau permanent à Kigali.

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