Electricité: baisse mondiale de la demande de réacteurs nucléaires, par rapport aux énergies renouvelables




La directrice générale de l’Association nucléaire mondiale, Agneta Rising, a affirmé jeudi, 14 septembre, qu’en 2016, la part du nucléaire dans la production d’électricité mondiale avait stagné à 10,5%

 

L’Association nucléaire mondiale (World nuclear association) s’est inquiétée jeudi du ralentissement du rythme de fabrication des réacteurs dans le monde, au moment où cette industrie fait face à la concurrence accrue des énergies renouvelables.

« Le monde n’est pas sur le chemin qui permettrait d’offrir une électricité fiable et bon marché à la population de la planète, tout en respectant nos objectifs environnementaux », a expliqué la directrice générale de l’Association nucléaire mondiale, Agneta Rising, à l’ouverture de son symposium annuel à Londres.

Elle a certes noté qu’une dizaine de gigawatts de capacité de production nouvelle avait été mise en fonctionnement l’an passé dans le monde, comme en 2015, soit le rythme de mise en service le plus élevé depuis 25 ans – même si au final en 2016, la part du nucléaire dans la production d’électricité mondiale a stagné à 10,5%.

Mais Mme Rising a souligné que le rythme d’augmentation des capacités nucléaires allait « diminuer », mettant à mal l’objectif de l’industrie nucléaire de produire 25% de l’électricité mondiale en 2050 – objectif qui nécessite la mise en service d’un millier de gigawatts supplémentaires.

Dans un rapport publié il y a deux jours, l’association a reconnu que la croissance de la production de l’électricité nucléaire, 1,4% en 2016, était bien moindre que celles des énergies éolienne, 16%, et solaire, 30%.

L’association a aussi constaté que les prix des énergies renouvelables avaient dernièrement atteint des records de compétitivité au Mexique, aux Emirats Arabes Unis ou encore aux Etats-Unis, où leurs prix sont même désormais inférieurs à ceux du nucléaire.

Afin de doper la construction de nouveaux réacteurs, Mme Rising a appelé les gouvernements et le secteur à œuvrer à trois changements: la reconnaissance du nucléaire comme une technologie à faible émission en carbone, la prise en compte des inquiétudes en termes de sécurité pour mieux convaincre les populations et une harmonisation des régulations.

 

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