L’Egypte plaide auprès de l’Afrique du Sud et d’autres pays africains pour arriver à une solution sur le GERD




« L’Egypte souhaite ouvrir des négociations sérieuses pour parvenir à un accord juridiquement contraignant qui réponde aux intérêts des trois pays », selon le message adressé le 20 avril par le président égyptien Abdel-Fattah al-Sissi à son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa

 

Le président égyptien Abdel-Fattah al-Sissi a adressé, mardi 20 avril, un message à son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa pour évoquer les derniers développements du Grand barrage de la renaissance éthiopienne (GERD), a déclaré le ministère égyptien des Affaires étrangères dans un communiqué.

« L’Egypte souhaite ouvrir des négociations sérieuses pour parvenir à un accord juridiquement contraignant qui réponde aux intérêts des trois pays », selon le document.

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry (photo), a délivré ce message lors d’une rencontre avec le président sud-africain, au cours de laquelle M. Shoukry a souligné les récents développements sur les questions relatives au GERD, y compris les résultats du dernier round de pourparlers entre l’Ethiopie, le Soudan et l’Egypte, pourparlers qui ont eu lieu à Kinshasa et se sont avérés infructueux.

L’Afrique du Sud était la troisième étape de la tournée de M. Shoukry après le Kenya et les Comores, tournée visant à informer les dirigeants africains des derniers développements dans l’affaire du GERD.

M. Shoukry doit ensuite se rendre en République démocratique du Congo (RDC), au Sénégal et en Tunisie.

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a déclaré dimanche, 18 avril, que la seconde étape du remplissage du GERD, représentant un volume de 13,5 milliards de mètres cubes d’eau, aurait lieu au courant des mois de juillet et août après un premier remplissage effectué en juillet 2020.

Le Soudan, l’Egypte et l’Ethiopie sont en pourparlers depuis des années sur les questions techniques et juridiques soulevées par le remplissage et l’exploitation du GERD. La Caire et Khartoum plaident pour parvenir à un accord sur le remplissage et l’exploitation du barrage de la Renaissance, afin de préserver leur part annuelle des eaux reçues du Nil, qui s’élèvent respectivement à 55,5 et 18,5 milliards de mètres cubes.

La construction du GERD, dans le nord-ouest de l’Ethiopie, a débuté en 2011. L’ouvrage, d’une capacité totale de 74 milliards de mètres cubes, devrait assurer à terme à l’Ethiopie une production d’électricité de près de 6 500 mégawatts

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *