L’Egypte pas inquiète par rapport au deuxième remplissage du GERD




« Soyez assurés que nous avons suffisamment de ressources en eau dans le réservoir du Haut barrage » à Assouan, dans le sud de l’Egypte, a déclaré le ministre égyptien des Affaires étrangères le 18 mai

 

Le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukri a affirmé que la seconde phase de remplissage du réservoir du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD), prévu en juillet, « n’affectera(it) pas les intérêts en eau » de son pays.

« Soyez assurés que nous avons suffisamment de ressources en eau dans le réservoir du Haut barrage » à Assouan, dans le sud de l’Egypte, a déclaré M. Choukri mardi 18 mai en soirée sur une chaîne de télévision locale. « Nous sommes confiants dans le fait que le second remplissage du barrage par l’Éthiopie n’affectera pas les intérêts égyptiens en eau », a-t-il ajouté.

L’Égypte exigeait jusqu’à présent de parvenir à un accord avant le second remplissage du réservoir du GERD, craignant qu’il n’affecte sa part en eau. Addis Abeba a annoncé en juillet 2020 avoir atteint l’objectif annuel de remplissage de son barrage. Le début de la seconde phase du processus est prévue en juillet malgré l’absence d’accord avec Le Caire et Khartoum.

Le Soudan et surtout l’Égypte en aval du fleuve voient ce barrage en cours de construction comme une menace pour leurs ressources en eau et ont multiplié les mises en garde contre l’Éthiopie, qui a encore affirmé mercredi sa détermination à poursuivre son projet en dépit du vif contentieux. L’Éthiopie affirme que ce barrage est vital pour répondre aux besoins en énergie de ses 110 millions d’habitants.

Le GERD est source de tensions entre les trois pays depuis la pose de sa première pierre en avril 2011. Ce méga-barrage, d’une contenance totale de 74 milliards de m3 d’eau, est construit dans le nord-ouest de l’Éthiopie, près de la frontière avec le Soudan, sur le Nil bleu qui rejoint le Nil blanc à Khartoum pour former le Nil. Avec une capacité de production d’électricité annoncée de près de 6 500 mégawatts, il pourrait devenir le plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique.

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