Avec l’entrée en service de la Société nationale de transport de l’électricité (Sonatrel), EDC prévoit de ne plus s’engager dans ce secteur, activités qu’elle menait à travers le Projet de renforcement et d’extension des réseaux électriques de transport et de distribution (Preretd)
Electricity Development Corporation (EDC), société ayant pour attribution la gestion du patrimoine public dans le secteur de l’électricité au Cameroun, ne compte plus mener d’activité quelconque relative au transport d’électricité, en prenant en considération la signature des concessions de la Sonatrel, a indiqué à Energies Media, Théodore Nsangou (photo), le DG de cette institution, le 27 avril 2018 à Yaoundé.
EDC a bénéficié d’un financement de la Banque africaine de développement (BAD) et de l’Agence de coopération internationale du Japon (Jica) pour la mise en oeuvre du Projet de renforcement et d’extension des réseaux électriques de transport et distribution (Preretd). Ledit projet, selon des explications de la BAD, “comprend l’installation de nouvelles lignes basse, moyenne et haute tensions et de postes de transformation dans 8 des 10 régions du pays. À terme, ce projet devrait permettre d’électrifier 423 localités en connectant 1,3 million de foyers”.
En ce qui concerne le volet transport du projet, il était notamment prévu la construction d’une ligne électrique haute tension de 90 kV entre Mbalmayo (région du Centre) et Ebolowa (chef-lieu de la région du Sud); et d’un poste de transformation aux caractéristiques 90/30/15 kV toujours à Ebolowa.
A travers le Preretd, EDC s’était par ailleurs engagée à construire des transformateurs pour aider à acheminer l’énergie produite par le barrage de Memve’ele (211 MW) dans la région du Sud.
Interrogé par Energies Media sur la poursuite éventuelle de cette initiative, le directeur général de EDC a confié qu’il s’agissait “juste d’un coup de main” et que cette charge incombera dorénavant à la Sonatrel.
A la suite de la loi du 14 décembre 2011 régissant le secteur de l’électricité au Cameroun, qui segmente les différentes activités constituant le secteur public de l’électricité, EDC s’est vue confier la mission de gérer les droits d’eau résultant de l’exploitation des barrages hydroélectriques. A ce jour, la société attend toujours le paiement de ses premiers droits d’eau.